Mobilité urbaine - Un projet de remplacement des anciens taxi-be en vue


Trop de minibus, trop de propriétaires, peu d’efficacité de transport urbain. C’est le constat du ministère du Transport, de la météorologie et du tourisme à propos du transport en commun. Des solutions ont été avancées lors d’un exposé à l’Institut français de Madagascar, dans le cadre des journées d’études « Transformer une ville par et pour ses habitants », mardi. Une ligne de nouveaux véhicules est envisagée pour remplacer les taxi-be dans la ville d’Antananarivo par le ministère du Transport, de la météorologie et du tourisme avec la municipalité d’Anta­na­narivo. Ces véhicules comporteront quarante places ayant des entrées et des sorties. « Trois mille véhicules à faible capacité avec 14 à 25 places. Ces véhicules ne sont pas conçus pour le transport urbain des voyageurs. Ils sont élevés en âge et polluants. Leur fréquente défaillance technique conduit à la congestion de la voirie. L’exploitation est saturée. L’offre ne peut pas être améliorée car tout ajout de véhicules ne ferait qu’aggraver le phénomène. Le carburant représente pour eux 75% des charges d’exploitation. Le remplacement d’un ancien minibus par un autre neuf, réduit la consommation en carburant à 40% », souligne Mandresy Rakoto­arison, direction de la coopération à la commune urbaine d’Antananarivo.

Fusion

D’après Charles Rakoto­nirina, conseiller technique auprès du ministère de Transport, du tourisme et de la météorologie, la feuille de route de la réalisation du projet sera validée lors d’un forum avec la coopération pour le développement et l’amélioration des transports urbains et périurbains. Les participants discuteront de la société qui s’occupera de transport dans le centre-ville et la périphérie. Il précise que plusieurs composantes comptent financer le projet, mais ne peuvent pas encore être mentionnées. Les coopératives actuelles pensent qu’un tel projet mérite une discussion sérieuse, car bon nombre de projets ont été présentés, pourtant rien n’a été réalisé. L’union des coopératives de la capitale ne refuse pas l’amélioration de transport urbain, mais exige à ce que ce soit à la portée des usagers. « Nous ne refusons pas l’amélioration de transport urbain, mais il faudrait d’abord que nous, transporteurs soient indemnisés. C’est comme les maisons qui devaient être démolies. Si l’état veut faire entrer de nouveaux véhicules dans le pays, il faut aussi penser au cas social. Car le frais de déplacement sera pas moins de 2 000 ariary avec ces nouveaux véhicules. Je pense que les opérateurs étrangers ne penseront pas au cas social, mais toujours à leurs intérêts. Pourquoi ne pas confier le projet à des opérateurs malgaches ? », affirme Jean Louis, vice-président de l’union des coopératives de transports urbains (UCTU).  
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