Neurochirurgie – Les valves de dérivation en rupture


Les kits de dérivation utilisés dans l’opération de l’hydrocéphalie sont en rupture. Des opérations programmées sont reportées. « Human action group » va en importer d’urgence. Des patients qui souffrent de l’hydrocéphalie ne peuvent pas être opérés, actuellement. Les kits de dérivation nécessaires aux interventions chirurgicales sont en rupture, depuis une semaine. « Des patients sont rentrés chez eux à cause de la pénurie des valves de dérivation. Deux d’entre eux sont hospitalisés car leur état de santé nécessite une surveillance », explique le Dr Jean Marie Rasami-manana, directeur technique du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), hier. Le degré d’urgence de l’opération dépendrait de chaque cas. Jusqu’à hier, un cas a été jugé « urgent » par les médecins de ce centre hospitalier. Il s’agit d’une femme hospitalisée dans le service de la neurochirurgie du CHU JRA. Elle a une tumeur au cerveau. « Sa maladie peut s’aggraver », souligne le Dr Ketsia Rakotovao, neurochirurgienne à cet hôpital. Cette aggravation de la maladie est, justement, ce qui inquiète le plus les médecins avec cette pénurie. Elle ne doit pas trop durer. « Si ce problème dure un mois, le nombre d’opération en attente va augmenter et l’état du malade pourrait se dégrader », rajoute la source. A la rescousse Dans cet hôpital, plus de cinquante patients par an sont opérés de ce problème d’hydrocéphalie. Les services de neurochirurgie des centres hospitaliers universitaires des autres provinces ont aussi des patients qui ont besoin de ces kits. C’est la énième rupture de kits de dérivation enregistrée ces dernières années, et la première pour cette année. L’association Global medical center, dirigé par le Dr Nouraly Nazaraly, le principal donateur des kits, explique cette pénurie par un retard d’approvisionnement. « Le service des Douanes exige à ce que le fournisseur remplace le nom du destinataire, c’est-à-dire, notre association, par celui du CHU JRA. Il paraît que certains organismes font du trafic. Nous allons encore en parler avec le fournisseur qui collecte des cotisations pour nous envoyer ces kits », lance un responsable de cette association. Une autre association, Human action group, vient à la rescousse. « Nous allons importer d’urgence plus de cinquante valves, au départ de l’Inde. Elles seront là dans 72 heures ou au plus tard dans une semaine, elles seront envoyées par voie aérienne », indique Tahina Rajaonarison, Vice-présidente de l’association Human action group. Les kits seront totalement gratuits, promet Houssenaly Anyl, président de l’association. « Notre objectif est de faire une importation pérenne pour tous les malades suivants les demandes. Le service nous contactera au fur et à mesure des besoins », précise-t-il. Sans ces donateurs, les valves de dérivation sont achetées à environ 1 600 000 d’ariary. Un prix largement au dessus des moyens des familles des victimes de cette accumulation de fluide autour du cerveau.
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