Lutte contre les trafics - Maurice-Madagascar, mano a mano


Trois protocoles d’accord ont été signés entre Madagascar et Maurice, hier. L’un d’eux sur l’entraide judiciaire entre les deux pays. Sus aux trafiquants. Mada­gascar et l’île Maurice joignent leurs efforts pour lutter contre les trafics et le crime organisé dans la région. Un accord d’entraide judiciaire a été signé, dans ce sens, entre les deux Etats de l’océan Indien, hier. « Un accord d’entraide judiciaire en matière pénale a, également, été signé sur une démarche d’échange d’informations dans le cadre des enquêtes », a déclaré Andry Rajoelina, président de la République, lors de sa prise de parole après la signature des protocoles d’accord entre les deux nations, hier. Le deuxième jour de la visite d’État du locataire d’Iavoloha, a été marqué par une rencontre avec Parvind Kumar Jugnauth, Premier ministre de Maurice, suivie d’une séance de travail entre la délégation malgache et la partie mauricienne, au Receptorium de l’Assemblée nationale de l’île. Trois protocoles d’accord ont été signés à l’issue de ceux deux rendez-vous. L’un, notamment, comme le souligne le chef de l’État, porte sur l’entraide judiciaire entre Madagascar et Maurice. Un vide dans la coopération entre les deux pays dont la nécessité d’être comblé est imposé par les événements. « (…) celui-ci nous permettra de renforcer la coopération dans la lutte contre les activités et les trafics illicites incluant le trafic de la drogue et des ressources naturelles, les crimes organisés et les crimes transfrontaliers », ajoute le chef du gouvernement mauricien, dans son allocution. À s’en tenir aux déclarations officielles d’hier, l’entraide judiciaire entre les deux voisines de l’océan Indien ne concerne, pour l’heure, que les échanges d’informations. Ce qui devrait permettre d’identifier et d’appréhender les véritables responsables des trafics de drogue, ou pour Madagascar, en particulier, les commanditaires des trafics des ressources naturelles. Coordination Lors de la saisie de six conteneurs de bois de rose de Madagascar, à destination de la Chine, par les douaniers mauriciens, en juillet 2011, par exemple, le syndicat de ces derniers, tel qu’a rapporté l’Express Maurice, à l’époque, « avait réclamé que les véritables commanditaires soient identifiés ». Sept personnes ont été interpellées par les autorités mauriciennes au moment des faits. Des indiscrétions, chuchotent, toutefois, que des informations sur « les véritables commanditaires », auraient circulé dans les travées de la douane mauricienne. Un contour bien défini de l’accord d’entraide judiciaire entre les deux pays devrait alors, permettre que dans pareil cas, dorénavant, les autorités des deux pays soient au même niveau d’informations et puissent engager des actions judiciaires coordonnées. L’autre point qui, dans l’avenir devrait être compris dans ce protocole d’accord, concerne l’extradition des délinquants et le rapatriement des biens. Il fallait une intervention présidentielle pour qu’aboutissent les tractations diplo­matiques visant le rapatriement des six conteneurs de bois de rose saisis, en juillet 2011. Les autorités mauriciennes ont accepté la demande de leurs homologues malgaches, en avril 2016. Lors des prises de parole d’hier, il a été indiqué qu’une commission mixte bilatérale est en place pour suivre et évaluer la mise en œuvre des accords signés, hier. A l’heure actuelle, la difficulté sur le rapatriement des biens nationaux saisis à Maurice, notamment, le cas des ressources naturelles, serait qu’ils ont une qualité de pièces à conviction dans des enquêtes ou affaires judiciaires en cours. Un point qui devrait être solutionné par le protocole d’accord signé, hier.
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