Institution - Quel profil pour le futur président du Sénat ?


Qui succèdera à Rivo Rakotovao à la Chambre haute? Le futur président du Sénat doit être un homme de confiance du président de la République. Suspense. Les supputations vont bon train quant au nom du futur président du Sénat. Dans une semaine les nouveaux sénateurs tiendront une session spéciale. D’ici là les six sénateurs qui porteront leur nombre à dix-huit devront être nommés par le président de la République, Andry Rajoelina. Les douze membres élus sont composé de dix IRD et de deux MMM. Parmi eux aucun n’émerge vraiment pour avoir l’étoffe d’un président. Ce dernier devrait d’ailleurs remplir certains critères et qualités. Il doit d’abord avoir la confiance absolue du président étant donné qu’il sera amené à assurer l’intérim à sa place à deux mois de la présidentielle en 2023. Andry Rajoelina devra démissionner s’il brigue un deuxième mandat. Il ne confiera donc pas le pouvoir au premier venu. Le président par intérim aura également la lourde tâche de garantir une victoire à la présidentielle. Il est ainsi investi d’une mission politique claire et sans équivoque. Mais il doit également avoir des qualités juridiques appréciables pour présider une institution de l’importance du Sénat dont le rôle a été défini de long en large par le président de la Haute cour constitutionnelle, Jean Éric Rakotoarisoa  lors de la proclamation des résultats officiels à Ambohidahy. Organisation revue Le président de la République devrait donc choisir le président du Sénat parmi les dix membres dont la nomination lui revient. Mais il reviendra aux sénateurs eux-mêmes d’élire leur président et les membres du bureau permanent. Une formalité sans doute étant donné que le président élu a toujours été celui qui a eu la bénédiction du patron. Avec dix-huit sénateurs, la composition du bureau permanent devrait être revue de même que le nombre des commissions. Une grosse économie de fait conformément à l’objectif du président de la République. Andry Rajoelina voulait supprimer le Sénat et affecter le budget de cette institution à la construction d’université. La HCC l’en avait interdit et il a dû se contenter de cette réduction de membre. Ainsi le budget du Sénat est passé de 67 milliards ariary à 18 milliards ariary. Reste à savoir si avec ce nombre réduit de membres, le Sénat pourrait bien jouer son rôle.
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