Bois précieux - Un tiers des bois de rose à inventorier cette année


L’inventaire du stock de bois de rose permet d’avancer dans la cadre légal d’exportation. Or il est encore difficile de faire la diffèrence entre les bois de rose saisis et ceux déclarés par les détenteurs de stocks. Du pain sur la planche. Seulement un sixième de stocks de bois de rose de Madagascar a été énuméré pour le moment. Ce chiffre est sorti de la présentation de bilan sur le secteur environnement à Madagascar de 2018 par Venance Guillaume Randriatefiarison, ministre de l’Environnement, de l’écologie et des forêts, hier au siège de son département. La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) recommande que le comptage d’un tiers des bois de rose soit effectué pour cette année. « Nous n’avons pas encore pu inventorier les bois de rose existant dans notre Ile à part ceux qui ont été saisis. Nous avons procédé à la déclaration spontanée de ces bois. Toutes les personnes en possession de bois de rose et même ceux qui ne sont pas des entrepreneurs légaux devaient les déclarer. Nous avons constaté qu’il existe des personnes qui n’en possèdent même pas mais ont déclaré avoir des milliers de rondins. Ainsi, il est difficile de comptabiliser les stocks réels», explique-t-il. De ce fait, la plupart des déclarations sont fausses d’où une énumération difficile. « Les bois déclarés et les bois saisis font partie de ce 1/3 qui devrait être compté. Il est encore difficile de les réaliser. Le problème de l’exploitation de bois de rose ne repose pas sur l’inventaire, de zéro exploitation illégale ou poursuite des trafiquants mais les exploitants se protègent entre eux. L’Etat espérait indemniser les détenteurs de stocks pour financer l’inventaire et contrôler les stocks. Cela a été refusé par la Cites. L’Alliance Voahary Gasy est également contre cette décision », affirme Ndranto Razakamanarina, président du conseil d’administration de l’Alliance Voahary Gasy. Il poursuit que les bois précieux sont épuisés. Les chercheurs qui ont compté nos bois précieux dans les forêts démontrent que le pays n’atteint pas encore le quota pour les exporter. La meilleure solution serait de promouvoir un commerce intérieur au profit des Malgaches. « Il faut suspendre l’exportation des bois précieux. Le pays n’est pas obligé de les exporter pour arriver au développement sauf pour les produits artisanaux. L’Etat pense toujours les commercialiser. J’espère que c’est parce que le pays n’a reçu aucune aide financière extérieure qu’Andry Rajoelina a décidé d’exporter les bois de rose durant la Transition. Le souhait est que ce nouveau mandat présidentiel fasse le contraire », conclut-il.  
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