Énergie - Situation bloquée sur le délestage


La fin du délestage dépendrait des fournisseurs de carburant de la Jirama. En attendant, les dirigeants se trouvent dans un silence cathédral. A quand la fin du délestage   La réponse semble être très compliquée pour la Jirama. Personne ne peut indiquer de date très précise sur le retour à la normale de l’alimentation en électricité. Tout dépendra des négociations avec les fournisseurs de carburant. « La fin du délestage attend la signature du protocole d’accord avec les fournisseurs de carburant », s’est contenté de dire Hery Bruno Nomen­janahary, directeur général adjoint électricité (DGAE) de la Jirama. Depuis plus de deux mois, la situation tourne en rond pour la Jirama et ses abonnés. L’approvision­nement normal de l’électricité n’a duré que le temps de l’accueil du sommet de la Francophonie durant la dernière semaine du mois de novembre. Et puis, la lumière a fui. La société d’État fait face actuellement à un problème d’étiage au niveau de ses centrales hydroélectriques. Faute de pluie suffisante, la pression de l’eau n’arrive plus à faire tourner à plein régime les turbines de ces centrales. Pour y faire face, la société a toujours eu recours à des centrales thermiques, fonctionnant au gasoil pour la plupart. Et c’est à ce niveau que le problème se pose. Les solutions d’urgence n’ont duré que jusqu’à la fin de l’année 2016. Depuis lundi, la plupart des foyers malgaches vivent un cauchemar. Chaque quartier a eu sa dose quotidienne de coupure de courant à raison de deux à trois heures le matin, et d’une durée semblable en fin de soirée. Selon des sources concordantes, des discussions se sont engagées depuis lundi dans les cercles fermés du pouvoir et les fournisseurs de carburant de la Jirama pour approvisionner les centrales thermiques. Mais la situation semble bloquée. Quota insuffisant Les besoins en carburant de la Jirama sont estimés à 800 m3 par jour dont 450m3 pour le réseau d’Anta­nanarivo. Ce qui ramène à plus de 2,5 milliards ariary si le prix maintenu est celui du marché. Alors que pour cette année, le budget de l’État mentionne une subvention de 250 milliards d’ariary pour la société de distribution d’eau et d’électricité. À l’allure où vont les choses, ce quota semble être insuffisant et risque d’être dépensé très tôt. Mais ces subventions auront bien une fin, au risque de faire monter la grogne des bailleurs de fonds. En effet, dans le cadre du programme Facilité élargie de crédit (FEC), le gouvernement s’est engagé à entamer des réformes dans la gestion de la Jirama et aussi dans la révision à la baisse jusqu’à la suppression définitive des enveloppes d’aides allouées à cette société d’État. Lova Rafidiarisoa
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