Education - Le niveau de français en nette régression


Le recul de la maîtrise du français impacte la qualité de l’éducation. La France débloque 485 000 euros pour le projet Tremplin. Un enseignant de la classe de 7e dans un établissement public de l a ville d’Antananarivo demande à ses élèves d’ouvrir leur livre à une page. Il s’exprime en français. Aucune réaction de la plupart des élèves. Il a dû reformuler sa phrase en malgache pour que tous les élèves comprennent la consigne. L’enseignant a du mal à se faire comprendre lorsqu’il parle français dans sa classe. Alors que c’est la langue d’enseignement. Pour expliquer les leçons, il n’a d’autre choix que de parler en malgache. « Les cours sont en français, mais les explications se font en malgache. Si vous parlez français, ils ne vont rien comprendre », indique-t-il. Le résultat est tel que les élèves ne comprennent pas le sens de la plupart des mots qu’ils écrivent dans leurs cahiers. C’est un exemple parmi tant d’autres de la difficulté des élèves avec la langue française. Ce qui n’est pas étonnant. Car même leurs enseignants ne maîtrisent pas la langue de Molière. « Que compose-t-on la lithosphère? », écrit un enseignant d’une classe secondaire au tableau noir, pour demander à ses élèves les composants de la lithosphère. Niveau à parfaire La ministre de l’Éduca­tion nationale, le Dr Marie Michelle Sahondramalala confirme cette régression de la maîtrise de la langue de Molière. «Il y a une régression substantielle du niveau de compétence minimale requise à Madagascar. Il est passé de 58%, en 1998, à 18%, de nos jours », annonce-t-elle, hier. Pour améliorer la qualité de l’éducation, Mada­gascar doit parfaire le niveau de la langue française dans le système éducatif. Le gouvernement de la République française et celui de la République malgache se donnent la main pour améliore r les compétences en français des élèves et de tous les responsables du système éducatif. L’ambassadeur de France, Christophe Bouchard et la ministre de l’Éducation nationale ont signé cette convention de partenariat. Le gouvernement français débloque 485 000 euros pour financer ce projet intitulé Tremplin. « Étant donné que tous les cours dispensés à Madagascar sont en français, il est très important, que les premiers responsables du système éducatif, les élèves, aient le niveau de compétence requise exigé en français », indique la ministre.
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