Décharge Andralanitra - Risque de la recrudescence des maladies respiratoires


« Une augmentation des cas des pathologies respiratoires, telles que l’asthme, la bronchite et la pneumonie a été constatée », dit-on dans un document et selon une étude effectuée par une équipe de pneumologues et qui a été présentée lors du congrès sur les poumons et les infections, organisé au niveau de l’Académie Malgache, hier. La combustion des déchets présente un risque grave pour les habitants aux alentours du centre de décharge. « L’étude a été effectuée sur des personnes en état d’exposition fréquente et de manière répétée à la décharge. La présence de fumée due à la combustion des déchets presque permanente augmente le risque de contracter la maladie pour les habitants. L’on a constaté que huit personnes ont été déjà asthmatiques avant de déménager à proximité de la dite décharge. Puis au cours de notre étude, vingt personnes ont présenté des signes fréquents d’asthme », explique le Docteur Martin Fidy Arnaud, interne qualifiant en pneumologie. Gestion des déchets « Le taux de prévalence des risques à une broncho pneumopathie chronique obstructive (BPCO) par rapport à l’emplacement de la décharge à Andra­lanitra est à 32% ». Les risques sont tellement énormes tant pour les enfants en bas âge, mais également pour les adultes « Ce qui est vraiment dangereux ce sont les femmes enceintes qui vivent de la décharge ou qui habitent à proximité d’Andralanitra. Il se pourrait que le bébé, pendant la grossesse, développe déjà une des maladies respiratoires précitées », avertit le Professeur Brigitte Rahari­manana Rahoelina, pneumologue et initiateur de l’étude. « Selon cette recherche que nous avons effectuée, la recrudescence observée pour les symptômes respiratoires sont liés statistiquement significatifs pour l’essoufflement, la toux et les signes oculaires », constate le médecin interne qualifiant. L’enquête avait été effectuée entre avril 2017 et 2018, sur soixante-quatorze sujets travaillant ou vivant à proximité de la décharge. « Sept d’entre eux viennent seulement de déménager dans un rayon de cinq cents mètres de cette décharge », ajoute-t-il. « Les concentrations particulaires sont nettement supérieures au seuil recommandé », souligne le document du congrès scientifique.
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