EVATO-FARAFANGANA - Un important incendie balaie un quartier


Deux cent cinquante maisons ont été calcinées et trente-deux autres démolies pour limiter les dégâts, mercredi, à Evato-Farafangana. Un profiteur a failli être lynché. Grave. Evato Zafisoro, à Farafangana, a été le théâtre d’un incendie dévastateur, avant-hier. Les dégâts ont aussi été plus lourds que ceux de précédents sinistres. Un bilan provisoire a établi à deux cent cinquante toits rasés par les flammes. Trente-deux autres ont dû être abattus pour circonscrire la fournaise, autrement tout un village serait parti en fumée. Les habitations sont à majorité construites en bois et en chaume. L’alerte a été donnée à 14h15 quand des flammes ont surgi d’un foyer. Les occupants étaient absents. L’embrasement s’est très rapidement propagé à cause du vent violent et de la chaleur. Le fokonolona a affronté le brasier avec les moyens du bord. Seaux, cuvettes et bidons ont été utilisés pour maîtriser l’incendie. Les villageois ont fini par l’éteindre au bout de deux heures de lutte. Des résidences sacrées ont figuré parmi les centaines de maisons consumées, selon les informations recueillies. Un recensement immédiatement effectué par les autorités locales fait état de cent quatre vingt-neuf familles sinistrées. Appel Une personne a également été blessée pendant qu’elle combattait l’incendie. Trois autres, submergées par l’émotion et l’affliction, se sont évanouies. Elles ont été placées sous soins au centre hospitalier de base d’Evato. Lors du déblaiement, les gens ont mis la main au collet d’un profiteur. Celui-ci aurait tenté de voler ce qu’il restait pour les victimes. Il a été passé à tabac avant d’être présenté et confié à la gendarmerie nationale pour être enquêté. Les sans-abri ont lancé un appel à l’aide. Ils ont quasiment perdu la totalité de leurs biens. Leur relogement demeure urgent. Les dirigeants étatiques et le ministère concerné ont déjà été avisés de leur situation de vulnérabilité. L’année passée, un incendie géant avait déjà dévoré plusieurs centaines de cases, à Farafangana. Mille sept cents personnes avaient dû dormir à la belle étoile pendant des jours. Un père de famille de 65 ans qui avait une mobilité réduite, était mort carbonisé.
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