Auditions de deux médecins - Service minimum au CHU JRA


Des médecins et des futurs médecins manifestent leur soutien au professeur Rakototiana et au Dr Rasamimanana. Ils entrent en grève. Il est 10 heures dans le centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andria­navalona (CHUJRA), samedi. Les patients hospitalisés attendent, impatiemment, la visite des médecins. Mais vraisemblablement, aucun médecin ne s’apprête à effectuer cette visite. Les internes qualifiants et les internes sont en réunion dans l’amphithéâtre de l’hôpital. Ces médecins en cours de spécialisation et ces futurs médecins déclarent, à l’issue de cette réunion, l’interruption de leurs activités. « Nous limiterons au strict minium nos activités, jusqu’à la libération du professeur Auberlin Rakoto­tiana et du Dr Jean-Marie Rasamimanana, directeur administratif et technique (DAT) de l’hôpital », lance Mosa Zafimaro, porte-parole des internes. Des futurs médecins spécialistes, quant à eux, menacent de reporter les interventions chirurgicales programmées. « Nous n’opérerons que les malades dont le pronostic vital est engagé », souligne le Dr Julien Rasolo­fonambinina, interne qualifiant en chirurgie. Le collège des enseignants en médecine qui a tenu, également, une réunion à l’amphithéâtre, annonce leur soutien indéfectible à leur homologue. Ces médecins précisent, cependant, qu’ils resteront près de la population, pour protéger les malades. Maintien de la grève Depuis, l’affaire a évolué. Le chef de service de l’urologie B et le DAT du CHU JRA ont été libérés dans l’après-midi du samedi, après plus de 48 heures de garde-à-vue. Cette affaire sera déférée au parquet à Anosy, ce jour. Les internes qualifiants et les internes affirment le main tien de leur grève. « Nous ne nous arrêterons, qu’ une fois, le professeur Auberlin Rakototiana et le DAT, innocentés. Nous tenons à préciser que la fonction des médecins, c’est de soigner les malades et non pas, de surveiller des détenus », rajoute Mosa Zafimaro. Tout remonte à mercredi, lorsque Eddy Maminirina, inculpé dans l’affaire trafic de bois de rose, disparaît de son lit d’hôpital au service de l’urologie B du CHU JRA avant d’être retrouvé dans une voiture, sur le parking de l’hôpital. Le chef de service de l’urologie B et le DAT ont été auditionnés. « Nous ne sommes pas contre les auditions. C’est le fait de les tenir en garde-à-vue pendant plusieurs heures qui nous a dérangé », indique le Dr Abela Ranaivosoa, président du syndicat des Médecins. Le syndicat des médecins a tenu à préciser que cette grève est une décision des internes et des internes qualifiants et non pas du syndicat. « Nous attendons le résultat du déferrement, pour prendre une décision », rajoute le Dr Abela Ranaivosoa. Les internes, les internes qualifiants attendront le résultat de ce déferrement au CHU JRA.
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