Sécurité maritime - Les forces navales à rééquiper


Une priorité. Tel est le qualificatif utilisé par le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, concernant le rééquipement des forces navales, lors d’une tournée à Antsira­nana, la semaine dernière. Après l’armée de terre et les forces aériennes, c’est au tour de la marine nationale d’être « renflouée ». En marge d’une visite à des navires de guerre indiens venus s’arrimer au port d’Antsiranana, le membre du gouvernement a déclaré que, l’année prochaine, les forces navales seraient dotées de nouveaux bâtiments militaires. Un centre d’instruction navale sera, également, mis en place ajoute-t-il. « L’ambition est l’émergence de la marine nationale. Madagascar est une île, ce n’est pas logique qu’elle ne dispose pas d’une marine digne de ce nom », a expliqué le général Rakotonirina, durant un entretien téléphonique, mercredi, en affirmant que le rééquipement de la marine se fera sur les fonds pro­pres de l’État. « Ce n’est rien par rapport aux pertes causées par l’exploitation illicite de nos ressources sous marines », a ajouté le membre du gouvernement. Nouvelle politique Le rééquipement des forces navales cadre avec l’élaboration d’une nouvelle politique marine. Une nouvelle orientation qui consiste surtout à concentrer les forces sur la protection des richesses maritimes. « Le but étant d’avoir une marine efficiente et capable de défendre nos intérêts nationaux », soutient le ministre Rakotonirina. Moribondes depuis plusieurs années, les forces navales peinent à défendre les cinq mille kilomètres de côte de la Grande île, mais surtout, les millions de mètres carrés que compte son territoire maritime et les richesses qui y pullulent. Évoquant les enjeux de l’économie bleue, le ministre de la Défense nationale a affirmé que « penser à l’économie bleue sans aborder la sécurité maritime est illogique ». En attendant les nouveaux équipements, les forces navales profitent, pour l’instant, des visites des bâtiments de guerre étrangers pour des partages d’expériences et de compétences. Ces dernières semaines, les escales de navires étrangers s’enchaînent dans les ports malgaches. Après un destroyer coréen à Toamasina, les quatre bâtiments indiens à Antsiranana, un navire français est attendu au port de la capitale de la région Diana, ce mois-ci. « Outre la diplomatie militaire, ces visites de navire de guerre démontrent que Madagascar est pleinement revenu sous les radars des grandes puissances maritimes. Cela démontre, également, que le pays est stable et ne présente pas de risque, mais aussi, que nous gardons un certain savoir dans l’entretien de navire », a expliqué le général Rakotonirina.  
Plus récente Plus ancienne