Concours de beauté - Le torchon brûle entre les Miss et l’organisateur


Trois élues des éditions de Miss Madagascar ont réuni la presse. Elles ont évoqué leurs problèmes internes avec le comité d’organisation. Désespérées. Les Miss Madagascar 2015, 2017, et 2019 ont donné un point de presse hier matin à la brasserieTerrace à Anta­ni­mena pour informer publiquement leurs points de discorde avec le comité d’organisation. Le torchon brûle entre le Comité Miss Madagascar, ou CMM, et Ranto Harisoa Christina, Miss Madagascar 2015, Windye Houarris Njara JR, Miss Madagascar 2017, et Valérie Anne Binguira, Miss Madagascar 2019. Sur un air de désespoir, les trois têtes couronnées ont préféré se confier à la presse après des tentatives de rencontres infructueuses avec le CMM. Déjà, des publications sur le compte Facebook des deux parties ont fait part de leurs problèmes portant sur la question de rendre l’écharpe de Miss Madagascar 2019. « Karen Rakotoniaina, présidente de CMM, m’a demandé par téléphone de remettre à une personne de sa connaissance à Toamasina cette écharpe. Consciente que je n’ai pas commis de fautes par rapport à mon statut de Miss, je lui ai proposé de rendre cette écharpe à elle en personne, et devant la presse pour que tout soit clair et au su de tout le monde. Depuis, elle ne m’a plus répondu au téléphone. Et cette sale histoire d’écharpe a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’en avais d’autres avec ce comité. Je pensais que j’étais un cas à part. J’ai demandé aux autres Miss avant moi. Et on a toutes été victimes. Nous avons pris la décision de rendre publique cette affaire afin d’empêcher que cela continue. On souhaite le changement de ce comité. Nous trouvons juste qu’une ancienne Miss figure dans ce comité. Toutes les jeunes filles malgaches rêvent d’être Miss Madagascar, et ce que nous vivons ressemble à un cauchemar », se lamente Valérie Anne Binguira. Réactions Des promesses non tenues, inexistence de contrat, des projets flous, des rapports tendus, et bien d’autres encore s’ajoutent à ceux-là, d’après les propos des trois Miss Madagascar. La présidente de CMM a publié un droit de réponse sur un réseau social en évoquant que chaque élue ne peut garder que le trophée après son règne. Et comme la Miss 2019 a mis le comité à l’écart dans des projets qu’elle a concoctés toute seule, elle doit assumer ses actes. Lors de ce point de presse, quelques journalistes présents ont tenté de joindre la présidente de CMM, sans aucune réponse au bout du fil. Ce fut vers le début de l’après-midi qu’on a réussi à l’avoir. « Nous allons aussi réunir la presse pour donner nos explications. Je tiens, quand même, à souligner qu’être Miss exige une certaine moralité. Notre objectif consiste à former nos élues à devenir des femmes indépendantes, plus tard. Certaines d’entre elles n’arrivent pas à comprendre certaines choses. Elles peuvent courir des risques d’abandonner leurs études pour des futilités, et nous évitons de les mettre dans des situations compromettantes », explique Karen Rakotoniaina, sans encore donner où et quand son point de presse se tiendra. Affaire à suivre.  
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