Le sommet du Comesa débute cette semaine. Au zénith du rendez-vous, Antananarivo, devrait accueillir un millier de personnes dont des chefs d'État et de gouvernement. Discret. C'est le moins que l'on puisse dire. Le sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), que Madagascar accueille depuis, hier, jusqu'au 19 octobre, démarre sur la pointe des pieds. Les explications reçues indiquent, toutefois, que l'événement devrait être plus animé, au début de la semaine prochaine, au moment du sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays membres, les 18 et 19 octobre. « Pour l'heure, environ 250 participants sont dans nos murs. Un nombre qui devrait passer à un millier lors du sommet des chefs d'État », a déclaré Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères, en marge d'un événement, à Antanimora, hier. Elle est, toutefois, plus discrète sur le nombre de chefs d'États attendus pour la semaine prochaine. Les participants qui devront se compter en millier d'ici mardi prochain, cogitent sur le thème « Vers une industrialisation inclusive et durable ». Un sujet « fondamental pour Madagascar. Le secteur privé et nos industries vont en être les premiers bénéficiaires », a déclaré la ministre Atallah, dans une interview accordée à l'Hebdo de Madagascar, vendredi. En marge de la cérémonie d'ouverture de l'événement, résolument économique donc, hier, au Centre de conférence internationale d'Ivato (CCI), Armand Tazafy, ministre du Commerce, a lui aussi, souligné que pour Madagascar, l'enjeu est de conquérir ce marché qui compte plus de trois cent millions de consommateurs potentiels. Communication Le Comesa comptant dix-neuf membres, la chef de la diplomatie, dans ses multiples interventions médiatiques, insiste, également, sur le rayonnement international dont Madagascar bénéficiera en accueillant un tel rendez-vous. Dans l'Hebdo de Madagascar, la ministre des Affaires étrangères a expliqué que le sommet du Comesa et celui de la francophonie, sont deux événements indépendants. Du fait de son caractère régional, les moyens accordés par l'État aux préparatifs du sommet du Comesa sont plus modestes que ceux prévus pour le sommet de la Francophonie qui est d'une envergure « mondiale », comme l'indique la ministre Atallah. Elle refuse, par ailleurs, de qualifier ce sommet d'octobre, de répétition générale en vue de celui de novembre, soutenant que pour les deux événements, les organisateurs n'ont pas le droit à l'erreur. Au regard du premier jour du sommet économique, hier, toutefois, force est de constater que le silence éloquent autour de l'événement trahit l'existence d'une faille dans l'organisation qui est la communication. Toujours dans son interview publiée, vendredi, la ministre des Affaires étrangères indique que la tâche organisationnelle est partagée par quatre départements ministériels. Le ministère de la Communication « (…) avec le budget que le ministère des Finances lui a accordé, (…) assure la promotion communicationnelle et informationnelle », a-t-elle indiqué. Un volet quasi silencieux, jusqu'ici. Certes, durant cette semaine, le sommet de la Comesa n'est encore qu'au stade des travaux préparatifs, des réunions de niveau ministériel et de commission en vue du sommet du 18 et 19 octobre. L'événement annoncé comme l'un des deux rendez-vous internationaux majeurs qu'accueille le pays, cette année, aurait-pu nécessiter des partages d'informations préalables, au moins pour tenir le public au courant de ce qui l'attend. Hier, c'est la présence d'éléments des forces de l'ordre, jalonnant la route menant d'Anosy, à Ivato, fusils d'assaut en main qui a intrigué les habitants de la capitale sur l'existence d'un événement particulier. Une présence massive d'hommes en armes qui, de prime abord, a plus inquiété que rassuré, étant donné la conjoncture politico-sociale du moment. Un accès médiatique limité Du coté des journalistes, certains ont galéré avec les modalités d'accréditation. Faute d'avoir reçu le formulaire d'accréditation, plusieurs agents de la presse ne seront pas autorisés à couvrir ce rendez-vous économique. Jusqu'à la dernière heure, dimanche, par ailleurs, il fallait jouer de ses relations pour avoir accès au programme des dix jours que compte le sommet du Comesa. Pareillement, pour savoir l'heure du début des travaux préliminaires d'hier. La manière dont les médias nationaux ont couvert la journée d'hier, au CCI pourrait indiquer que les réunions préalables au sommet ont peu d'importance pour les organisateurs. La Télévision nationale et la Radio Madagascar (TVM-RNM), où la programmation du journal est suivie de près par le ministère de la Communication n'a accordé que quelques secondes au lancement officiel des travaux préliminaires d'hier. Une poignée de secondes, où juste l'interview du ministre du Commerce, a été diffusée, et programmée en 3e position après la dizaine de minutes et plus accordées à l'escapade du président de la République, à Antalaha, pour distribuer des kits scolaires et du Premier ministre, à Toliara, pour l'ouverture officielle d'une compétition de sports universitaires. Même les mots d'ouverture du représentant de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CDAO), qui a plaidé pour une transformation économique durable et politique économique plus démocratique, n'ont pas été diffusés. Pour le volet communication, les organisateurs se rattraperont, vraisemblablement, lorsque les chefs d'État entreront en jeu. Garry Fabrice Ranaivoson
Le sommet du Comesa débute cette semaine. Au zénith du rendez-vous, Antananarivo, devrait accueillir un millier de personnes dont des chefs d'État et de gouvernement. Discret. C'est le moins que l'on puisse dire. Le sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), que Madagascar accueille depuis, hier, jusqu'au 19 octobre, démarre sur la pointe des pieds. Les explications reçues indiquent, toutefois, que l'événement devrait être plus animé, au début de la semaine prochaine, au moment du sommet des chefs d'État et de gouvernement des pays membres, les 18 et 19 octobre. « Pour l'heure, environ 250 participants sont dans nos murs. Un nombre qui devrait passer à un millier lors du sommet des chefs d'État », a déclaré Béatrice Atallah, ministre des Affaires étrangères, en marge d'un événement, à Antanimora, hier. Elle est, toutefois, plus discrète sur le nombre de chefs d'États attendus pour la semaine prochaine. Les participants qui devront se compter en millier d'ici mardi prochain, cogitent sur le thème « Vers une industrialisation inclusive et durable ». Un sujet « fondamental pour Madagascar. Le secteur privé et nos industries vont en être les premiers bénéficiaires », a déclaré la ministre Atallah, dans une interview accordée à l'Hebdo de Madagascar, vendredi. En marge de la cérémonie d'ouverture de l'événement, résolument économique donc, hier, au Centre de conférence internationale d'Ivato (CCI), Armand Tazafy, ministre du Commerce, a lui aussi, souligné que pour Madagascar, l'enjeu est de conquérir ce marché qui compte plus de trois cent millions de consommateurs potentiels. Communication Le Comesa comptant dix-neuf membres, la chef de la diplomatie, dans ses multiples interventions médiatiques, insiste, également, sur le rayonnement international dont Madagascar bénéficiera en accueillant un tel rendez-vous. Dans l'Hebdo de Madagascar, la ministre des Affaires étrangères a expliqué que le sommet du Comesa et celui de la francophonie, sont deux événements indépendants. Du fait de son caractère régional, les moyens accordés par l'État aux préparatifs du sommet du Comesa sont plus modestes que ceux prévus pour le sommet de la Francophonie qui est d'une envergure « mondiale », comme l'indique la ministre Atallah. Elle refuse, par ailleurs, de qualifier ce sommet d'octobre, de répétition générale en vue de celui de novembre, soutenant que pour les deux événements, les organisateurs n'ont pas le droit à l'erreur. Au regard du premier jour du sommet économique, hier, toutefois, force est de constater que le silence éloquent autour de l'événement trahit l'existence d'une faille dans l'organisation qui est la communication. Toujours dans son interview publiée, vendredi, la ministre des Affaires étrangères indique que la tâche organisationnelle est partagée par quatre départements ministériels. Le ministère de la Communication « (…) avec le budget que le ministère des Finances lui a accordé, (…) assure la promotion communicationnelle et informationnelle », a-t-elle indiqué. Un volet quasi silencieux, jusqu'ici. Certes, durant cette semaine, le sommet de la Comesa n'est encore qu'au stade des travaux préparatifs, des réunions de niveau ministériel et de commission en vue du sommet du 18 et 19 octobre. L'événement annoncé comme l'un des deux rendez-vous internationaux majeurs qu'accueille le pays, cette année, aurait-pu nécessiter des partages d'informations préalables, au moins pour tenir le public au courant de ce qui l'attend. Hier, c'est la présence d'éléments des forces de l'ordre, jalonnant la route menant d'Anosy, à Ivato, fusils d'assaut en main qui a intrigué les habitants de la capitale sur l'existence d'un événement particulier. Une présence massive d'hommes en armes qui, de prime abord, a plus inquiété que rassuré, étant donné la conjoncture politico-sociale du moment. Un accès médiatique limité Du coté des journalistes, certains ont galéré avec les modalités d'accréditation. Faute d'avoir reçu le formulaire d'accréditation, plusieurs agents de la presse ne seront pas autorisés à couvrir ce rendez-vous économique. Jusqu'à la dernière heure, dimanche, par ailleurs, il fallait jouer de ses relations pour avoir accès au programme des dix jours que compte le sommet du Comesa. Pareillement, pour savoir l'heure du début des travaux préliminaires d'hier. La manière dont les médias nationaux ont couvert la journée d'hier, au CCI pourrait indiquer que les réunions préalables au sommet ont peu d'importance pour les organisateurs. La Télévision nationale et la Radio Madagascar (TVM-RNM), où la programmation du journal est suivie de près par le ministère de la Communication n'a accordé que quelques secondes au lancement officiel des travaux préliminaires d'hier. Une poignée de secondes, où juste l'interview du ministre du Commerce, a été diffusée, et programmée en 3e position après la dizaine de minutes et plus accordées à l'escapade du président de la République, à Antalaha, pour distribuer des kits scolaires et du Premier ministre, à Toliara, pour l'ouverture officielle d'une compétition de sports universitaires. Même les mots d'ouverture du représentant de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CDAO), qui a plaidé pour une transformation économique durable et politique économique plus démocratique, n'ont pas été diffusés. Pour le volet communication, les organisateurs se rattraperont, vraisemblablement, lorsque les chefs d'État entreront en jeu. Garry Fabrice Ranaivoson