Grand Sud - L’insécurité alimentaire sévère diminue


Les victimes de l’insécurité alimentaire sévère connaitraient une régression dans le Sud. La situation continue à être préoccupante. La présentation du Bureau national de la gestion de risque et de catastrophe (BNGRC), sur la situation de l’insécurité alimentaire dans le Grand Sud, montre qu’il y a une nette baisse du nombre de personnes touchées par l’insécurité alimentaire sévère. « Nous avons compté 600 000 personnes victimes de l’insécurité alimentaire sévère, en février 2016. En juillet, une réduction de 40% a été constatée », affirme le Secrétaire exécutif adjoint du BNGRC, le Général de division Charles Rambolarison, hier, lors de la réunion de restitution des résultats de l’analyse situationnelle prévalant dans le Grand Sud, à Andrainarivo. Les différentes aides apportées auprès des personnes les plus vulnérables, après la situation alarmante en fin 2015 et début 2016 auraient permis cette baisse, à savoir le téléthon en faveur des habitants du Sud de l’île, au début de l’année. Certains villages ont également pu améliorer leur récolte, après quelques précipitations. Cette concentration des aides aux victimes de l’insécurité alimentaire sévère a, d’autre part, gonflé celles qui sont touchées par l’insécurité alimentaire modérée. Ils seraient au nombre de 515 000, si celles en situation d’urgence seraient de 330 000. Alarmant Si aucune réponse n’est apportée dans l’immédiat, le renversement de la situation est fort probable. « Ces personnes en situation de crise pourraient basculer vers l’état d’urgence, dans les six mois à venir », appuie Charles Rambolarison. Le bulletin numero 25 du système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la Vulnérabilité (SISAV) dans les Régions Vatovavy Fito­vinany, Atsimo Atsi­nanana, Androy et Anosy, révèle déjà une intensification de la période de soudure, depuis quelque temps. « L'épuisement du niveau de stock alimentaire au niveau des ménages, l'accessibilité réduite aux produits alimentaires en vente sur les marchés ainsi que l'adoption des stratégies de survie les plus précaires sont les principaux signes justifiant cette situation », souligne ce bulletin. Des réunions avec les partenaires, à savoir le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) devraient se tenir, pour discuter des appuis pour améliorer la situation dans le Sud. Miangaly Ralitera
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