Risque d'inondation - Rupture des digues à prévoir à Atsimondrano


Nous sommes à quelques mois de l’arrivée de la saison des pluies. Des riverains dans le district d’Atsimondrano risquent de revivre la galère de l’inondation. Vulnérable. Des quartiers du district d’Atsimondra-no ne sont pas écartés des risques d’inondation, à la prochaine saison des pluies. « Nous constatons plusieurs fissures sur les digues, d’Ampanefy, à Ampahitrosy et même à Ambohidava Ampita-tafika», indique Rigobert Rakotoarisoa, maire de la commune rurale de Soavina à Atsimondrano, hier. Des ruptures de digue se produisaient, maintes fois, dans ce district, ces dernières années. Au début de cette année, par exemple, plusieurs brèches se formaient suite à des déluges. Des milliers de personnes n’avaient pas d’abri à cette époque car leurs villages ont été inondés. Plusieurs hectares de champs de culture ont été détruits par l’eau. Ce même fléau risque de se reproduire, incessamment. Le directeur général de l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo (Apipa), Philippe Rateloson, affirme la vulnérabilité de ces ouvrages. « D’autres parties des digues vont probablement se rompre », souligne- t-il. Leur occupation illicite rend cette vulnérabilité plus élevée. Réhabilitation Dans cette commune de Soavina, il y a environ soixante familles qui y ont érigé leurs habitations, selon le maire. Pour réduire les dangers auxquels sont exposés ces riverains d’Atsimondrano, les brèches dans cette commune seront réhabilitées. Le décret déclarant d’utilité publique la réalisation de ces travaux de réhabilitation a été adopté au conseil des ministres au Palais de l’État à Iavoloha, le 6 septembre. Les travaux concernent la digue rive droite de la rivière Sisaony, la digue rive droite du canal Onikely à Vahilava et de cette même digue à Ikanga, qui se trouvent toutes dans la commune rurale de Soaviana. Les techniciens s’attaqueraient aux travaux, d’ici cinq à six jours. Des familles doivent quitter définitivement les lieux, pour que les travaux soient menés à bien. L’État les indemnise, malgré qu’ils ne soient pas « en règle ». Le DG de l’Apipa parle de neuf familles, le maire de la commune, pour sa part, fait état de vingt familles à expulser. Les personnes concernées auraient déjà commencé à chercher des parcelles où ils vont emménager et construire leur nouveau « chez eux ». « J’ai reçu cinq familles, ce jour (ndlr : hier). Malheureusement, c’est encore un terrain inconstructible qu’ils ont trouvé. Je leur ai demandé de chercher mieux pour éviter des accidents», rajoute Rigobert Rakotoarisoa. Ces travaux de réhabilitation dureraient trois mois. Si les techniciens trainent, ils risqueront de travailler sous la pluie car la saison cyclonique commence dès novembre.
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