Today is today !


Aujourd’hui, c’est la journée des mensonges officiels étalés sur le parvis des certitudes meurtrières. Farcissant les têtes de linotte de vraies fausses vérités en aliénant avec perfection l’histoire qui reste muette. Aujourd’hui, au stade de la « liberté », se jouera le match des intérêts personnels masqués en public et ceux du public masqués en personnel. Ceux qui le veulent scandent être le messie qui sait sans le savoir le bien pour le peuple en tenant en sous-muselière les mots et les maux de la masse. Aujourd’hui sera proclamé à la Radio Nationale le nombre de temps de censure qui fait le socle des médias. Quand le média de la farce sert son maître et ne répond plus de son propre chef, à son chef qui est le peuple. Aujourd’hui, une mère, gagnant difficilement sa vie dans la vente de mangues pour nourrir un enfant sans père, sera écrasée par un gros véhicule de transport du sable de Toliara. Celui qui osera monter la voix sur l’avenir de tout un peuple connaîtra aussi cette voie vers le banc de touche. Aujourd’hui, le silence de la justice accouchera la colère du peuple vagissant pour un nouveau jour mais qui ne connaîtra qu’un lendemain plein de crainte et de barbarie. Car les auteurs des kidnappings et des attaques meurtrières, de l’enlèvement des enfants et le meurtre des femmes se baladent en plein air. Aujourd’hui, le fric et mes poches se feront la paix, après la disparition du dictionnaire sur les élections de la HCC. Que chacun fasse comme il le veut, du moment que les textes sont violentés à coup de fric et de publicités. Aujourd’hui, un homme a salué les agonies de la prison pendant qu’un juge implore le silence des témoignages pour suivre le discours des liasses éloquentes. Que celle qui a contribué à ce massacre à peine masqué se présente comme celle qui sauvera le peuple, sous les bannières d’une ethnie, elle sera sauve et garnira les rangs, les bancs des futurs exilés politiques pour sortir par la grande porte. Aujourd’hui, une mère rentrera bredouille du marché, dépassée par l’époque de la hausse des prix. Personne ne grogne, personne ne s’indigne. Tout le monde n’entend que calmer le ronronnement des intestins qui n’ont plus que des vers dans le ventre. Aujourd’hui, un nouveau-né déchire le voile de la vie en emportant sa mère dans l’au-delà à cause d’une loi interdisant aux médecins de la sauver. Car des hommes ont décidé que leurs valeurs défroquées valent mieux que la vie d’une femme privée d’un avortement thérapeutique. Aujourd’hui, un homme s’est pendu sous un sapin. Les dédales des dettes bancaires et des intérêts des prêts sont une corde à sauter. Aujourd’hui, je serais dans la rue pour une révolution étouffée. La marche vers la liberté est une grande épreuve de vie sans chaîne. Aujourd’hui, il me faut payer le loyer sinon, il va falloir sortir tôt le matin pour rentrer tard le soir. La balançoire qui me sépare de la proprio me permet de faire des va-et-vient entre imbroglio et déboire. Aujourd’hui, c’est le retour au pays de l’auto exilé. Un Autochtone étranger à la modernité des lieux d’enfance qui scande sa virginité politique après avoir violé la république. PS. Source d’inspiration : « Aujourd’hui », Ya Vé
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