Incendie Sacrilège - Un pyromane met le feu au Rova d’Andriantsihianika


Hier à 8h 30, un homme a aspergé de pétrole le lieu sacré, Rova d’Andriantsihianika, à Ambonga-Imerintsiatosika. Un emblème a été brûlé dans cet incendie iconoclaste. Autodafé. Un prétendu dirigeant d’un mouvement religieux s’est fait arrêter par le fokonolona hier à Imerin­tsiatosika, pour incendie sacrilège d’un lieu sacré. Dans la foulée, il a été livré à la gendarmerie pour éviter une vindicte populaire. Avoisinant les 25 ans, il a failli être lynché. Tout a commencé dans la matinée vers 8h 30, quand ce jeune homme s’est rendu à moto sur le Rova d’Andrian­tsihianika, à Ambonga. Il a apporté une bible et deux litres et demi de pétrole pour enflammer le site, qui, selon lui, représentent des lieux de culte méphistophéliques. « Il a également menacé de brûler la conservatrice vive, qui était toute seule au doany », a raconté un responsable, descendant de Zanakantitra, au téléphone. Le brûleur a alors mis le feu à un emblème, un drapeau sur un tombeau régalien du Rova. Face à cet embrasement menaçant, la conformiste a commencé à appeler à l’aide. Éveillés par la fumée et le cri, les adeptes sont en un rien de temps venus sur place. Ils ont réussi à épargner le sépulcre et d’autres monuments symboliques. Les flammes ont vite été éteintes. Fou de rage, le fokonolona a finalement crié haro sur le bandit. L’incendiaire ne s’est pourtant pas échappé et aurait toujours continué ses blasphèmes sur les animistes. Ses gestes ont encore plus attisé la colère de gens, selon les témoignages obtenus. Deuxième profanation Les notables ont avisé la gendarmerie des faits, pour écarter notamment cette tentative de vindicte populaire. Les forces de l’ordre ont pris la situation en main, et ont placé l’auteur de l’incendie en garde-à-vue. Lors d’une fouille, une somme de 600 000 ariary a été prise sur lui. « Cela laisse à penser que cet homme aurait été payé par quelqu’un pour perpétrer cet outrage public à la pudeur », a soupiré un officier de la gendarmerie d’Imerintsiatosika. Aux dernières nouvelles, ce pyromane vient de cette même localité. On ignore pourtant ses motivations à accomplir ce sacrilège qui a défrayé la chronique. C’est la deuxième fois que le Rova d’Andriantsihianika a été victime de profanation. « Il y a quelques années, le tombeau royal a été pillé. Les malfaiteurs avaient dérobé les reliques et avaient laissé les suaires éparpillés partout », a évoqué le descendant de Zanakantitra. Le pays souffre depuis bien longtemps des attentats aux mœurs qui restent quasiment impunis.  
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