Insertion professionnelle - Les jeunes défavorisés soutenus


« J’ai perdu mon père. Je n’ai pas réussi mon baccalauréat. Mais si j’ai décidé de suivre un autre chemin c’est que je ne voulais plus continuer mes études mais j’aimerais plutôt travailler. En outre, ma mère ne peut plus payer mes études. Je rêve de devenir vidéaste photographe. J’expérimente mes capacités à travers un stage, actuellement », raconte Nambi­nintsoa Toky Andrianiaina, un jeune de 22 ans habitant à Tsiadana. Bon nombre de jeunes ne trouvent pas le chemin de la réussite à cause de problèmes familiaux ou les difficultés au sein de leurs foyers. En 2000, le Bureau d’emploi « Ivon’ny Serasera sy Asa » a été créé par l’association Graines de Bitume afin de réunir des associations et des entreprises. Vingt-cinq jeunes sont réinsérés professionnellement dans les entreprises, actuellement. Environ huit cents autres suivent des formations professionnelles au niveau de Graines de Bitume. Certains jeunes sont issus de dix associations œuvrant dans la réinsertion des enfants de rue. Cette initiative est encore loin d’être facile. À part le manque de compétences, le niveau comportemental pour accéder au monde du travail et pour faire face à la vie doit être amélioré. Une journée de réflexion et d’échanges s’est tenue, hier au Centre Arrupe Faravohitra, afin d’ouvrir une discussion avec les entreprises appuyant les efforts de Graines de Bitume. « Il faut améliorer les compétences en langue française de ces jeunes. Il faudrait également renforcer la compétence de vie. Nous allons également discuter avec les entreprises afin de promouvoir les partenariats », explique Harisoa Rahanitri­niaina, responsable de l’insertion professionnelle auprès de Graines de Bitume.
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