Communales - Menace de boycott par le TIM


Une révision spéciale. C’est l’exigence du TIM, concernant la liste électorale. Pour Olga Ramalason, secrétaire générale du parti, il s’agirait d’un préalable aux communales. Si c’est cette liste électorale que l’on va encore utiliser pour les communales, nous au sein du TIM estimons qu’il ne devrait plus y avoir de scrutin. Que le pouvoir désigne les maires qui lui conviennent. La Haute cour constitutionnelle (HCC), n’a tenu compte d’aucune requête, d’autant plus, alors à quoi bon, a déclaré la sénatrice Ramalason, durant une conférence de presse, hier, au quartier général du TIM, à Bel’air, pour annoncer officiellement, l’organisation du congrès national du parti, vendredi et samedi. En réponse aux journalistes, la secrétaire générale du TIM affirme que « le parti songe à ne pas prendre part aux élections communales sans une révision spéciale de la liste électorale et une correction des anomalies durant les précédentes élections ». Tout dépendra cependant de la décision du congrès du parti, ajoute-t-elle. La sénatrice explique que le congrès organisé en fin de semaine servira à renforcer le parti et à resserrer les liens entre ses membres. Obstacle Le « Tiako i Madagasi­kara », a laissé beaucoup de plumes dans la présidentielle et les législatives. Il a perdu dans la plupart de ses fiefs et des membres éminents ont été mis sur le carreau. Vu sa situation actuelle, le TIM pourrait manquer d’arguments politiques nécessaires pour imposer ses revendications. Selon les explications de Thierry Rakotonarivo, vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « techniquement, une révision spéciale de la liste électorale peut se faire avant les communales ». L’obstacle, d’après le commissaire électoral, concerne le cadre juridique des élections. « La période de révision de la liste électorale est fixée par la loi organique sur le régime général des élections et des référendums. Pour pouvoir procéder à une révision spéciale, il faudrait une nouvelle loi organique l’autorisant, ou une ordonnance présidentielle », ajoute Thierry Rakotonarivo. Comme le veut la Haute cour constitutionnelle (HCC), le pouvoir de légiférer par ordonnance de Andry Rajoe­lina, président de la République, prend fin dès l’entrée en fonction des nouveaux membres de l’Assem­blée nationale. Les nouveaux députés seront, officiellement, aux affaires à partir de la session spéciale qui commencera, mardi. Avec juste seize députés, la tâche semble, par ailleurs, difficile pour le parti TIM de convaincre la majorité écrasante acquise au pouvoir, d’entamer une démarche législative portant sur une loi organique. Tout comme pour les législatives, un véto du bureau national du parti pourrait ne pas empêcher ses membres qui souhaitent prendre part aux communales, de faire cavalier seul.  
Plus récente Plus ancienne