Loi de finances rectificative - La crise socio-économique influe sur le budget à rectifier


Pour une considération des impacts économiques de la crise sanitaire. Programmés au Sénat ce jour, des travaux de commission pour discuter du projet de loi de finances rectificative vont réunir des sénateurs. Parmi ces derniers, le président de la commission juridique de la Chambre haute, en la personne d’Olivier Rakotovazaha parle d’une « démarche consistant à insérer dans le texte sur le budget de l’État à rectifier, les impacts de la crise sanitaire et leurs coûts ». Ce sénateur avance que ses pairs vont étudier « les sources de recettes et les affectations des dépenses car pour le moment les impôts ne peuvent pas suffire à alimenter les caisses de l’État en raison de l’effet de la crise sanitaire sur les contribuables, particuliers comme entreprises ». Sans que le texte ne soit encore parvenu au Sénat, des brochures sur les notions basiques du concept de « loi de finances rectificative » ont été distribuées aux sénateurs hier. Interrogé sur les moyens pour financer la relance économique en raison de la crise sanitaire, Olivier Rakotovazaha aborde « un recours inéluctable aux financements extérieurs pour pouvoir couvrir les dépenses y afférentes ». Le président de la commission juridique du Sénat rappelle l’existence de « 444 millions de dollars d’aides obtenues dont l’usage sera discuté afin de déterminer les recettes en main et celles à rechercher pour adopter un budget pour l’État en mesure de prendre en compte les conséquences financières de la crise liée au coronavirus » Taillé sur mesure « Le budget de l’État dans sa forme initiale ou rectifiée doit être le reflet d’une compilation d’idées du secteur public et du secteur privé. Actuelle­ment, les opérateurs économiques paient les frais des décisions étatiques consécutives à l’irruption du coronavirus à Madagascar. Ce que les entrepreneurs et entreprises ont besoin en ce moment, c’est de l’allègement stricto sensu des obligations pécuniaires vis-à-vis de l’État. La crise est en train de naître car les opérateurs du secteur productif sont à court de moyens et se demandent comment honorer leurs obligations fiscales même si les échéances de paiement sont reportées. En cette période de crise, l’État qui entre en rectification de son budget, doit écouter les vrais entrepreneurs, les contribuables car par quoi finance-t-on le fonctionnement de l’administration? », estime Nirihaja Ratsimbaharimanantsoa, président du Spam ou syndicat patronal malagasy. Une source au sein du ministère en charge des finances indique hier soir « l’analyse approfondie en conseil des ministres de l’affectation des recettes et de l’optimisation des dépenses ». Tandis que les travaux de commission vont démarrer au Sénat, une source confirme la tenue hier du « conseil des ministres au Palais d’État d’Iavoloha où les ministres entrent quatre par quatre et exposent chacun devant le Chef de l’État les dépenses et recettes prévues de leurs ministères respectifs ». À ce stade de discussions en cours, le texte de loi de finances rectificative pour 2020 n’est pas encore rédigé au propre tandis qu’il y a exactement un an, jour pour jour, hier, le budget rectificatif de l’État en 2019 a été formellement conçu. Des voix au Sénat hier, révèlent, « l’absence de consultation préalable dans la confection des projets de textes budgétaires touchant la vie de la Nation ».
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