Trois cadavres à Ampitatafika - Vingt-sept militaires incarcérés à Tsiafahy


Vingt-sept militaires auteurs du meurtre de trois civils, dont les corps ont été retrouvés à Ampitatafika, ont été écroués à Tsiafahy, samedi. Aucun des suspects n’a été relaxé. Ils étaient vingt-sept militaires, dont vingt-six du 1er Régiment des forces d'interventions (1er RFI) d’Ivato et un, du Corps d'administration des personnels des services administratifs et techniques (CAPSAT), à être renvoyés derrière les barreaux, à Tsiafahy. Leurs charges reposent sur la détention arbitraire et l’assassinat des trois habitants d’Ambohi­mahasoa Fianarantsoa qui remontent à fin mai. Leur placement sous mandat de dépôt, n’a été connu que samedi vers 1h du matin. Leur comparution successive au Procureur s’est terminée tard, comme l’a signalé un des gendarmes qui les ont accompagnés. Un vingt-huitième suspect, chauffeur militaire au CAPSAT, sera également mis en examen par les enquêteurs de la gendarmerie. Pour le moment, il est encore en mission à Tsiroanomandidy. Tous ces inculpés ont été interpellés et retenus en garde-à-vue, à Ankadilalana, dès que la gendarmerie a reçu un ordre de poursuite émanant du ministère de la Défense nationale. Jeudi 6 mai, quelques-uns d’entre eux ont été amenés à Ampita­tafika pour une reconstitution des faits. D’après les enquêtes, ils ont balancé les dépouilles des 3 victimes dans la rivière d’Onive. Envoyés en mission Selon un fin limier de la gendarmerie d’Ambohiman­droso, saisie de l’enquête, ce bataillon avait soupçonné les trois victimes d’acte de banditisme et de détention illégale d’armes, raison de leur arrestation. « Ces civils ont été détenus pendant dix jours. C’était la veille de la découverte de leurs corps sans vie que nous les avons vus dernièrement», a tonné leur famille respective auditionnée par la gendarmerie. « Cette troupe de militaire a été expédiée à Ambohimahasoa depuis 16 mai, pour une opération de pacification. Elle a capturé ces trois hommes quatre jours plus tard et les a ligotés à bord de leur camion jusqu’à la fin de leur mission le 30 mai», relate un enquêteur. « Ces militaires les ont amenés avec eux, à leur retour vers Antananarivo. En cours de route, ils les ont tabassés à mort et les ont jetés dans la rivière lors de leur passage à Ampita­tafika, district d’Antanifotsy la nuit du 30 mai», poursuit le même interlocuteur. L’enquête au fond de tous ces prévenus composés de deux lieutenants, cinq sergents et vingt soldats est prévue au 2 juillet prochain.  
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