Fraudes électorales - Les candidats à Toliara II s'insurgent


Des fraudes électorales ont été soulevées dans le district de Toliara II, notamment après l'incendie du bureau du SRMV. Bien que les documents électoraux aient été réduits en cendre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rassuré que les préjudices n'ont pas affecté les résultats. Les fichiers contenant la base de données nécessaires ont été transférés à temps. À cause de la destruction des locaux du SRMV à Toliara II, la suspicion de la non transparence du traitement des résultats électoraux court dans les rangs de certains candidats. Ainsi, ces derniers estiment que le scrutin est à refaire pour régler la divergence. Une intention qui est catégoriquement rejetée par le candidat qui se trouve pour l'instant à la première place. Les partants en lice dans ce district entendent porter plainte à la Haute Cour Constitutionnelle pour dénoncer les irrégularités électorales. Pour le candidat Houssen Rochelin, « le fait d'invoquer l'existence des fraudes électorales n'est pas un fait nouveau. Toutefois, nous envisageons d'introduire une requête avec des preuves à l’appui que nous sommes aussi victimes de ces anomalies ». Incohérences À Toliara II, le candidat soutenu par la coalition « Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina » est à la première position. Il est crédité à quatorze mille voix suivi par son concurrent avec huit mille voix. La bataille est encore rude pour ces deux candidats pour disputer les deux sièges à pourvoir dans ce district. Face à ce score serré, l'atmosphère est plus ou moins tendue. « Le processus électoral n'a jamais été transparent. Tout au début de la campagne, les règles du jeu n'ont pas été bien claires aux partants. Des fraudes ont été observées partout si l’on ne cite que l'achat des voix, l'utilisation des fausses cartes d'identité nationales et la mobilisation des citoyens y compris les mineurs pour participer aux votes », regrette le candidat Théo Rakotovao. Du côté de la CENI, l'institution chargée de l'organisation des élections a ouvert ses portes pour faire la confrontation. Les candidats plaignants ont été conviés de présenter les preuves pour procéder à la revérification des procès-verbaux. Environ trois cents candidats ont répondu à cet appel, indique Thierry Rakoto­narivo, Vice-président de la CENI. Des incohérences ont été toutefois découvertes au cours de la confrontation. Un fait qui a justifié en quelque sorte le soupçon des candidats durant le traitement des résultats depuis les bureaux de votes. Le responsable de la CENI d'admettre que des agents des démembrements seraient sans aucun doute impliqués dans la modification des données inscrites dans les procès-verbaux.  
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