Financements - Le FMI impose ses exigences au Gouvernement


La présentation de la cinquième revue du FMI dans la semaine à venir est précédée par la mission d’une semaine conduite sur place par Haris Charalambos Tsangarides, achevée hier. Accompa­gnement sous réserve. La mission de la délégation du Fonds Monétaire International se termine par les recommandations données au Gouvernement hier à la Banque Centrale de Mada­gascar à Antaninarenina. Cette délégation conduite par Haris Charalambos Tsangarides est arrivée au terme de sa mission de sept jours à Madagascar dont la conséquence sera la présentation de la cinquième revue du FMI la semaine prochaine. La croissance soutenue par les activités agricoles et les investissements est évoquée en premier lieu par le chef de la mission du FMI en présence du ministre de l’Économie et des finances Richard Randriamandrato et du Gouverneur de la Banque Centrale Alain Hervé Rasolofondraibe. Haris Charalambos Tsangarides se dit satisfait de la mise en œuvre du programme soutenu par la Facilité Élargie de Crédit l’an dernier et croit « en sa poursuite dans la bonne voie en 2019 ». Il s’agit là du programme de rééquilibrage de la balance de paiement au niveau de la Banque Centrale pour lequel la FEC a été affectée en exclusivité. Sans s’attarder sur les critères remplis dans l’obten­tion de la FEC au titre de l’année précédente, Haris Charalambos Tsangarides s’est chargé de toucher mot à la structure des prix du carburant et à la situation financière de la JIRAMA. « Je viens de recevoir l’instruction de prendre les mesures nécessaires pour régler le problème des arriérés des pétroliers », indique de son côté le grand argentier Richard Randriamandrato. Avant de se lancer dans l’énumération des conditions tributaires de l’obtention de financements, le chef de la mission du FMI soulève l’existence « d’un manque à gagner dans la collecte des recettes antérieures ». Conditions avant déblocage Lors de la rencontre, le Gouverneur de la Banque centrale est revenu sur les impacts positifs de la mise en place des deux nouveaux taux directeurs en usage au sein de l’institution qu’il dirige. « La Banque centrale a accumulé avec succès un niveau record de réserves de change », estime Haris Charalambos Tsangarides. Dans une vision prospective, le FMI va poursuivre l’appui à la bonne gouvernance et insiste sur la continuité des réformes struc­turelles entamées à la Banque Centrale pour renforcer le cadre la politique monétaire. « Les dépenses sociales sous financement intérieur ont été remarquées », indique le chef de mission avant de tabler sur des affirmations injonctives. S’agissant de la politique générale de l’État, le FMI invite le Gouvernement à accélérer les réformes économiques afin de poursuivre l’octroi de la Facilité Elargie de Crédit. La tarification du carburant et de l’électricité doit faire l’objet de « discussions avec les fournisseurs », selon toujours le chef de la mission du FMI. L’intensification de la lutte contre la fraude et la réduction des dépenses sont des facteurs requis pour concrétiser l’amélioration de la bonne gouvernance. Cette mission, préalable à la rédaction de la cinquième revue du Fonds Monétaire International a été accueillie dès le 3 juin par le ministre de l’Économie et des Finances qui, par ailleurs, affirme que « Le chef de l’État se félicite du bon déroulement de la mission du Fonds Monétaire Interna­tional dans le but de l’élaboration de la cinquième revue. Les contraintes de temps n’ont pas empêché que les composantes liées à la gestion des finances publiques et le problème concernant les prix du carburant et de l’électricité soient revus ».  
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