Deplacement presidentiel - Sixième sortie de Rajoelina en Suisse


Le président de la République Andry Rajoelina assiste à la Conférence interna­tionale du travail (CIT) en Suisse. Un déplacement sous le signe de l’austérité. C’est reparti. Le président de la République Andry Rajoelina reprend son bâton de pèlerin. Il s’agit de sa sixième sortie à l’extérieur depuis son investiture en janvier. Une semaine après sa visite officielle en France, il s’envole pour la Suisse « pour l’amour des plus faibles et de Madagascar » selon sa publication sur facebook accompagné du père Pedro Opeka. Il bat ainsi Hery Rajaonarimampianina en termes de voyage extérieur pendant le premier semestre de son mandat. Il va assister à la 108e Conférence internationale du travail (CIT) à Genève. Dans le programme partagé dans le site de l’Orga­nisation internationale du travail, le président de la République prononcera son discours cet après midi après son homologue français Emmanuel Macron. « Les quarante-cinq chefs d’État et de gouvernement devraient s’adresser aux cinq mille sept cent délégués au cours de la conférence », rapporte le site. Ce déplacement présidentiel s’inscrit dans un contexte où les autorités prônent l’austérité. La suppression du banquet d’Iavoloha a été fortement médiatisée pour illustrer cette volonté. Par ailleurs, le président ne serait accompagné que d’une petite délégation durant son séjour en Suisse. Cette réunion de la CIT doit avoir une importance capitale pour le pays, sachant que le président, lui-même, a parcouru dix mille kilomètres pour y assister après une journée marathon avec les Barea de Madagascar la veille. Dossiers brûlants Aussi important au point où Christian Ntsay, Premier ministre qui a travaillé pendant plusieurs années à l’Organisation internationale du travail n’est pas mieux placé pour ce rendez-vous « de haut niveau ». Pendant dix jours, les délégués issus de cent quatre-vingt sept États mem­bres de l’OIT se réuniront au Palais des Nations à Genève. Ils se pencheront sur les recommandations de la commission mondiale sur l’avenir du travail, sur la lutte contre la violence et le harcèlement au travail ainsi que sur l’application des normes. Madagascar, dans sa participation, aura ainsi l’occasion de présenter à l’assistance les engagements et les progrès déjà réalisés. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation du salaire minimum à 200 000 ariary, le rapatriement des centaines de femmes qui ont travaillé au Koweit ainsi que le lancement du programme Fihariana pour favoriser l’entreprenariat de la jeunesse. Le président de la République à chaque retour de ses déplacements à l’extérieur ne revient pas les mains vides. Il a ainsi rapporté un accord sur la mise en place d’une zone économique spéciale sur une superficie de 600 hectares à Moramanga lors de son séjour mauricien. Il a également demandé la « restitution ou la co-gestion » des îles Éparses ainsi que des données sur les richesses de notre sous-sol lors de son dernier voyage en France. Il est attendu avec les « voan-dalana » de son périple en Suisse. À son retour, comme il l’a annoncé à Andranomena, des dossiers brûlants comme la reprise des négociations avec les pétroliers l’attendent d’autant plus que le Fonds monétaire international (FMI) a également émis des recommandations. Du pain sur la planche.  
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