Impôt - Le fisc s’attaque aux informels


Les autorités vont mettre la pression pour augmenter la recette fiscale. Après des étapes de recensement et de sensibilisation, le fisc va passer aux sanctions. L’administration fiscale veut ramener à la hausse le taux de pression fiscale qui reste encore très faible dans le pays. Seulement 200 000 individus paient leurs impôts. A en croire les déclarations d’Iouri Garisse Razafindrakoto, directeur général des impôts lors de l’inauguration du centre fiscal à Alasora hier, le fisc va s’attaquer aux informels et identifier les personnes imposables. « Des essais sont déjà lancé dans quelques centres fiscaux et les résultats sont concluants. Nous avons pu identifier les activités et personnes imposables. Nous passerons à la sensibilisation avant de passer aux sanctions », a-t-il déclaré. Depuis plusieurs années, le secteur informel prend de l’envergure dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique. Madagascar n’est pas épargné par ce fléau. Selon les chiffres publiés par l’institut national des statistiques « près de 2 280 500 unités de productions sont classées informelles en 2012 ». La grande majorité de ses activités échappent à la fiscalité, créant ainsi un manque à gagner important dans la caisse de l’État. Pour cette année, la loi des finances prévoit un taux de pression fiscale à 10,4%. « Les recettes fiscales nettes escomptées en 2016 sont à hauteur de 3429,1 milliards Ariary, soit un taux de pression fiscale à 10,4%. Il s’agit d’une augmentation en volume de 20,6% des recettes fiscales contre une estimation à 2843,6 milliards d’Ariary pour 2015 », indique la loi des finances initiales 2016. Madagascar figure parmi les pays africains qui présentent un très faible taux de recouvrement des impôts. L’amélioration de l’efficacité de la douane et du fisc faisait partie des recommandations successives de nos bailleurs de fonds. En 2015, le taux de recouvrement fiscal est ramené à 9.9% par rapport à l’objectif de 11,5%. Une grande partie des recettes fiscales sont engagées dans la charge des personnels de l’Etat. « Les impôts récoltés jusqu’à maintenant ne suffisent pas encore pour permettre la réalisation des projets de développement, a indiqué le Président. C’est pourquoi il est primordial de faire des efforts considérables pour améliorer le secteur des impôts », reconnait le Président Hery Rajaonarimampianina en marge de cette inauguration. À travers la mise en place de ces centres fiscaux, les autorités espèrent atteindre les objectifs fixés. 754 milliards d’ariary de recette Réalisé pour un budget total de 260 millions d’ariary par les moyens propres de l’État, ce Centre Fiscal d’Alasora est déjà opérationnel depuis cinq mois.  Avec le Centre Fiscal d’Alasora, la Direction Générale des impôts poursuit ses objectifs d’amélioration des services pour les usagers. Selon le communiqué de la Présidence «  le Centre Fiscal d’Alasora a enregistré un taux de réalisation des recettes de 754 milliards d’ariary, contre une prévision de 752 milliards d’ariary ». Lova Rafidiarisoa
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