Footement vôtre !


Les fans du foot sont dans tous leurs états, le grand rendez-vous est là. Mesdames, pendant près d’un mois, dites adieu à la télécommande car elle appartient désormais aux fous du foot. L’Euro 2016, cela peut être une bonne ou une mauvaise chose. Jusqu’au 10 juillet, nous aurons la paix car ils rentreront le plus tôt possible pour ne pas rater une miette des matches ou au contraire, on ne les verra même pas rentrer à la maison, ils préfèrent les matches entre amis. Il se peut qu’il y aura un changement de personnalité car ils préfèreront être gentils avec nous les dames pour que nous concédions sans guerre le canapé. Il va falloir aussi être de bonnes accompagnatrices psychologiques en même temps. On devra subir les périodes de déprime, les délires de colère, les sursauts de joie et les monologues à ne plus en finir en fonction des résultats de l’équipe du jour. Et comme chaque année, il y a les adeptes du rugby qui montent au créneau pour dire que le foot n’est pas un vrai sport de mâle.  Qu’entre les deux sports, il est certain que le rugby est la marque de la virilité, de la force, de la tactique. Plus qu’avant, ce n’est pas seulement les adeptes du ballon ovale qui font du bruit envers les férus du ballon rond. En effet, des organisations de protection des droits humains entrent sur le terrain pour sensibiliser les fans du foot de la réalité autour de ces grands évènements. Amnesty International France redouble d’effort pour tirer la sonnette d’alarme. Le rapport datant du 31 mars 2016 de cette organisation intitulé « Le revers de la médaille. Exploitation sur un site de la Coupe du monde de football Qatar 2022 », renseigne en effet sur les atrocités que subissent les travailleurs migrants qui construisent actuellement les infrastructures pour accueillir le prochain Euro. « Dites non au travail forcé au Qatar », c’est le slogan lancé afin de mettre la pression sur la FIFA qui semble prendre l’affaire à la légère. Elle est jugée trop laxiste face aux drames qui se passent dans ce pays. Mais, la FIFA n’est pas vraiment le premier intéressé de ce plaidoyer qui monte en force. La finalité pour Amnesty International est de faire pression sur les gros sous, les portefeuilles qui financent la Fédération Internationale de Football Association. Les campagnes visent Adidas, McDonald’s ou Coca-Cola. « Après avoir fait des promesses durant cinq ans, la FIFA a, en grande partie, manqué à son devoir d’empêcher que la Coupe du monde ne soit bâtie sur un socle d’atteintes aux droits humains », déclare Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International. Il faut constater qu’entre les images qu’on donne et la réalité sur le terrain, de grandes organisations comme la FIFA ne trompent pas tout le monde. Seulement, force est de constater qu’elle arrive à bluffer des milliards de personnes. Après les scandales de corruption en haut lieu, des milliards de dollars blanchis et des micmacs de contrats de sponsoring, la FIFA fait fort en construisant les prochains jeux sur des cadavres d’indiens et népali. Alors qu’un haut responsable d’organisation internationale vient d’être fraichement intégré à la FIFA, on ose se poser beaucoup de questions sur ce qui se passe dans le pays. On fait indéniablement le lien entre les manières de faire, de mener une barque et la réussite d’une cause. Sans vouloir être Rabat- joie, l’autre facette de l’Euro nécessite une action de chaque fan. Footement vôtre. Par Mbolatiana Raveloarimisa
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