Crise sociale - Des écoles privées lancent un ultimatum


Les écoles privées non confessionnelles réclament une aide sociale. Pour la revendication, un ultimatum de 72 heures a été lancé. Les enseignants des écoles privées ont manifesté lors d’une réunion organisée samedi au lycée privée Fanavotana Antsalovana. Ces derniers n’ont pas encore reçu leur part d’aide sociale. Pour survivre, certains d’entre eux ont déjà même vendu leurs biens afin de couvrir les dépenses aux foyers selon Harivelo Solofomanana, président de l’association des directeurs et des enseignants des écoles privées de Madagascar. Ils ont décidé de lancer un ultimatum de 72 heures au ministère de l’Éducation nationale, l’enseignement technique et professionnel pour répondre à leur revendication à partir de ce jour. Les écoles privées issues de six zones d’administration pédagogique à Antananarivo ont envoyé des représentants lors de cette réunion. « Ce geste montre que nous n’avons plus rien à manger. Presque 80% des enseignants des écoles privées louent des maisons. Les propriétaires ne veulent rien savoir mais il faut toujours payer les loyers. Bon nombre de parents ont également perdu leur travail et ne peuvent assurer le paiement des frais de scolarité mensuels. Les écoles privées font également partie du secteur privé comme les taxis-be», explique Harivelo Solofomanana. Le salaire mensuel moyen des enseignants des écoles privées est de 150 000 ariary tandis que les chargés de cours sont rémunérés de 2 000 à 5 000 ariary par heure. Rencontre Des pourparlers ont déjà eu lieu avec la circonscription scolaire d’Antananarivo sur leur cas mais aucune solution n’a été jusqu’ici avancée. Ces enseignants revendiquent à ce qu’ils fassent aussi partie des bénéficiaires de Vatsy Tsinjo et du « Tosika Fameno » pour alléger les dépenses engendrées par le confinement. «Nous allons demander une rencontre avec madame le ministre de l’Éducation nationale quand l’ultimatum de 72 heures sera expiré et qu’aucune décision ne sera prise sur l’aide dont nous avons besoin. Si la réponse n’est pas adaptée à notre attente, nous allons monter un peu plus haut dans notre revendication comme augmenter les frais de scolarité et ajuster ces frais dans toutes les écoles privées », explique-t-il. D’après une source auprès du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et professionnel, des négociations sont en cours mais n’ont pas encore abouti. Aucune promesse n’a été pourtant évoquée par rapport à leur revendication, selon cette source.
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