Agriculture - La famine touche le Sud-Est


Cri d’alarme des habitants du Sud-Est, après le décès de cinq personnes dans la commune d’Ambalavero Manakara. « Ces personnes décédées sont victimes de la faim. Elles n’avaient plus rien à manger, depuis trois jours.», lance un habitant de cette commune, ce weekend. La famine frappe les zones rurales des régions de Vatovavy, de Fitovinany, d’Atsimo Atsinanana, depuis le passage des deux cyclones Batsirai et Emnati. Les fruits qui assuraient leur survie sont tombés, à cause des vents forts. Les maniocs n’existent pas, les champs de culture ont été dévastés par ces intempéries. Et le riz est hors de prix. « Il faut parcourir jusqu’à 12 kilomètres pour trouver du riz, car les commerçants du village n’en vendent pas. Le kapoaka (gobelet de mesure) s’achète à 1 000 ariary, contre 650 ariary, avant le passage des cyclones. », rajoute la source dans cette commune rurale de Manakara. Dans la commune rurale d’Ifanarea, à Ikongo, des villageois survivent grâce aux feuilles de manioc ou de patate douce, qu’ils ont planté après le passage des cyclones ou à d’autres feuilles et racines qu’ils trouvent dans la forêt. Seul contre la faim À Midongy Atsimo, les produits de première nécessité commencent à arriver dans le chef lieu du district, après la réouverture de la circulation, mais les prix des produits restent inaccessibles. Comme à Manakara, les habitants des communes rurales de ce district souffrent du manque d’aliments. Cette famine génère l’insécurité. « Le cambriolage est de plus en plus fréquent. Ils volent pour pouvoir manger.», indique une source auprès de la Gendarmerie à Sahasihanaka. Les aides alimentaires sont très attendues. « Des nourritures sont distribuées, mais elles ne couvrent qu’une petite partie des nécessiteux. Sur les huit cent sinistrés, seuls deux cents en bénéficient », regrette notre ressource à Ifanarea Ikongo. Ailleurs, notamment, dans les communes rurales de Manakara, les habitants luttent seuls contre la faim. « Depuis le passage des cyclones, il n’y a qu’une seule distribution de nourriture. », regrette une source. « Si les aides n’arrivent pas, d’ici peu, le nombre de victime de la faim va augmenter. », avertit la source.
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