Transfert d'argent - Crainte d’une forte baisse de rentrée de devises


Une forte hausse du trafic de transfert d’argent a été enregistrée ces derniers temps. La diaspora se préoccupe des sorts des familles restées au pays. Rassurant. Le montant des transferts d'argent dans le monde a atteint son pic l’année dernière. Une tendance qui se maintient jusqu’à présent à Madagascar. Cependant, les opérateurs du secteur craignent une forte baisse du trafic dans les semaines à venir. « Nous avons enregistré une hausse des transferts de plus de 50% le mois dernier. Cette soudaine hausse correspond surtout à l’état d’urgence sanitaire appliqué dans le pays. Situation qui a contraint un grand nombre de citoyen à en venir à une cessation d’activités et donc un arrêt de rentrée d’argent. Ceux qui ont eu la possibilité de recourir à des aides externes de familles, d’amis ou de partenaires professionnels ont ainsi procédé à ces transferts. Contribuant ainsi à cette forte hausse du trafic durant le mois de mars », explique un opérateur de transferts d'argent plus communément connu sous l’appellation de MTO. Cependant avec le ralentissement global de l’économie mondiale, ces opérateurs envisagent malgré tout la possibilité que d’ici les quelques semaines qui vont suivre, cette forte hausse du trafic en terme de transfert d’argent se mue en une baisse vertigineuse dans la mesure où les pays émetteurs sont dans la même situation d’arrêt d’activités que les pays récepteur de ces transferts. « À un moment où à un autre, si la situation provoquée par le covid-19 tarde à retrouver un rythme normal, nous nous préparons déjà à un éventuel arrêt de notre activité. Les personnes émetteurs de ces transferts ne pourront pas indéfiniment envoyer de l’argent à leur proche en difficulté ici à Madagascar », déplore notre opérateur. Les principaux pays émetteurs sont, entre autres, constitué des États-Unis, les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, la Suisse ou encore l’Allemagne. Coûteux Selon la Banque Mondiale, les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont grimpé de pratiquement 10 %, à quarante-six milliards de dollars, à la faveur des bonnes performances dans les pays à revenu élevé. Les banques constituent le mode de transfert le plus coûteux, avec des frais moyens de 11 %. Alors que, toujours selon la base de données de la Banque Mondiale sur les coûts des transferts dans le monde, le tarif moyen pour l’envoi de deux cent dollars reste élevé, autour de 7% ce qui est loin des objectifs de l’institution qui est de cibler un taux de transfert de 3 % à l’horizon 2030 fixée dans les Objectifs de développement durable (ODD 10.7). Pour réduire ces coûts de transfert, plusieurs pistes de solution sont détaillées par la Banque Mondiale. La première, une « réglementation harmonisée» et « l'ouverture des bureaux de poste nationaux, des banques nationales et des entreprises de télécommunications à des partenariats avec des MTO plus confidentiels », une initiative qui augmenterait la concurrence et ferait donc baisser les coûts
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