Incertitudes totales - Doutes et suspicions


La multiplication des contradictions entre experts et différentes autorités en la matière sème la confusion dans la lutte contre le coronavirus. C’est au tour du traitement à l’essai malgache qui attire l’attention. Par son caractère inédit, il est de plus en plus compliqué de cerner le contour du virus corona. À propos du port des masques sur les lieux publics, par exemple, des hypothèses contradictoires se font jour. Un haut responsable chinois de la santé, cité par un magazine américain, explique que le tort des pays européens décimés par le covid-19 aura été l’oubli du port obligatoire de masque par la population toute entière. Une tradition bien ancrée dans les pays asiatiques faisant face à la pollution exécrable de l’atmosphère ambiante. Une disposition que ne partage pas Christophe Castaner, ministre français de l’Intérieur. Il a ordonné aux maires voulant imposer une telle mesure de renoncer à leurs initiatives. Peut-être, avait-il raison ? Le lendemain, des scientifiques sud-coréens, du pays qui a su gérer au mieux l’actuelle crise sanitaire avec son long cortège funèbre, ont affirmé que même les filtres les plus élaborés, FFP2 et autres, peuvent laisser passer des particules nocifs pour se propager d’une victime à plusieurs autres. Que dire alors de l’efficacité des caches-bouches fabriquées par des entreprises franches malgaches du textile ? Qui ont trouvé dans cette reconversion une issue de secours salutaire. Du moins temporairement, car leur survie sur le long terme, dépendrait du retour à la vie normale dans les nations partenaires où se trouvent les « donneurs d’ordre ». Traitement Les États-Unis en l’occurrence avec les facilités offertes par l’AGOA en matière de taxes douanières et d’impositions fiscales. Puis les pays européens. Or, ces deux niches d’exportation se trouvent être des foyers de la pandémie du coronavirus. Personne ne peut prédire à quand tout va rentrer dans l’ordre. En attendant, ces caches bouches made in Mada­gascar vont être distribuées à ceux qui en ont le grand besoin. Soit, tout le monde. Pour se donner bonne conscience d’avoir pris la précaution nécessaire et utile. Un autre débat agite le milieu scientifique. Le traitement adéquat pour anéantir le covid-19. Le professeur Didier Raoult depuis sa ville rebelle de Marseille avance la chloroquine et ses dérivées comme remède efficace. Érigé en héros chez lui, au même titre que Zinedine Zidane, sa démarche n’a jamais fait l’unanimité. Emmanuel Macron, voulant faire la part des choses, lui a rendu visite. Comme pour lui apporter une caution décisive dans ce débat d’école. Dans la foulée, le protocole malgache est au banc d’essai. Suscitant curiosité mêlée d’admiration à travers le monde.
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