Prison de maroantsetra - Six détenus s’évadent par le toit


Six détenus ont pris la fuite par le toit de la prison, mardi entre 22h 30 et 23h, à Ambatomasina Maroantsetra. La gendarmerie a auditionné leurs surveillants. Vives tensions depuis la nuit de mardi, au sein de l’administration pénitentiaire, à Maroantsetra. Six personnes incarcérées pour crime ont faussé compagnie à leurs geôliers entre 22h 30 et 23h. Ils ont profité d’une coupure d’électricité suite à un court-circuit dans l’établissement pour s’évader. Ils sont tous montés sur leurs lits superposés pour atteindre le toit, puisqu’il n’existe pas de plafond à l’intérieur du bâtiment. « En haut, ils ont facilement poussé les tôles vétustes pour se libérer », raconte le commandant de compagnie de la gendarmerie locale, joint par téléphone, hier. Puis, ils ont noué quel­ques couvertures en leur possession pour servir de support permettant de descendre dans la cour de la prison et d’escalader, l’un après l’autre, la deuxième clôture récemment construite. D’après les explications relatives aux circonstances des faits, ces fugitifs ont lancé les couettes entrelacées au-dessus de cette muraille d’une hauteur d’environ trois mètres pour les fixer aux bris de verre. Une fois à l’extérieur, ils ont pris leurs jambes à leur cou sans laisser aucune trace. Sitôt alertée à 23 heures, la gendarmerie s’est diligentée sur place et s’est mise à leur recherche. Tous les districts et communes voisines ont déjà été avisés de leur signalement. Introuvables En fait, les informations les concernant fichées à l’administration pénitentiaire ont été transférées la nuit-même à la gendarmerie saisie de l’enquête. « Les responsables n’ont malheureusement aucune photo d’eux ce qui aurait facilité les recherches en la divulguant tout de suite », commu- nique le service de l’information de la gendarmerie (SCRP), auprès du commandement, au Toby Ratsiman­drava, hier après-midi. Cette nuit-là, aucun riverain n’a entendu de bruit. Même les six agents pénitentiaires de permanence n’ont non plus rien remarqué. Ces matons ont été auditionnés à la gendarmerie, dès le lendemain. Jusqu’à hier soir, aucun des fugitifs n’a encore été retrouvé, malgré les efforts des gendarmes et des agents pénitentiaires déployés dans leur poursuite. D’après les spéculations des enquêteurs, cette évasion aurait été planifiée depuis bien longtemps, du fait que les taulards ont su bien profiter de la vétusté du toit pour se faire la belle.
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