Consommation - Le kilo du « Vary tsinjo » baisse à 1 200 ariary


1 200 ariary le kilo. Ce sera dorénavant le prix de vente au détail du « Vary Tsinjo ». Une décision prise par le conseil des ministres hier, au palais d’État d’Iavoloha. Le prix de lancement de ce riz importé par l’État via l’entité « State procurement of Madagascar » (SPM), a été fixé à 1 500 ariary, par le conseil des ministres du 27 janvier. Quelques jours après donc, l’État décide d’une réduction. Chez les détaillants agréés, le prix du « Vatsy Tsinjo », sera désormais à 1 200 ariary. Entre 7 000 et 8 000 tonnes de « Vary Tsinjo », sont à importer et à injecter sur le marché, tous les vingt jours. Le but est de tirer le prix du riz vers le bas et de le stabiliser. Les premières semaines de mise en vente du « Vary Tsinjo », n’ont toutefois, pas encore, eu l’effet escompté sur le prix des variétés de riz les plus p risées p a r les consommateurs. Cette nouvelle baisse du prix du riz importé par l’État pourrait être dans l’optique d’accélérer le renversement de la tendance inflationniste du marché. Outre le riz, le gouvernement cible également, les autres Produits de première nécessité (PPN). Durant le conseil des ministres d’hier, il a aussi, été décidé, la réouverture des « Tsena mora ». À part les « Vary Tsinjo », de l’huile de table à 4 000 ariary le litre y sera aussi vendue. Selon le communiqué du conseil des ministres, les « Tsena mora », seront ouverts trois fois par semaine, à savoir le lundi, le jeudi et le samedi. « Les spéculations pour augmenter le prix des PPN sont inacceptables », affirme le conseil des ministres. Baisse des prix ou démission En marge d’une visite à Analamanga parc, hier, Hery Rasoamaromaka, gouverneur d’Antananarivo, et secrétaire national du parti « Tanora malagasy vonona », a parlé « d’abus de collecteurs de récoltes dans le but de mettre des bâtons dans les roues de l’État en causant la hausse des prix ». Devançant l’annonce du conseil des ministres, il a fait part de l’organisation prochaine d’une réunion entre l’État et les acteurs du commerce du PPN. L’objectif de cette réunion selon le communiqué du conseil des ministres « est de réduire de 10%, jusqu’à 18% le prix des PPN ». La flambée des prix des produits d’alimentation, notamment, pèse en ce début d’année. Une situation qui fait de plus en plus grincer des dents. Outre le fait qu’il s’agit d’une mesure socio-économique, la réaction de l’Exécutif a, également, une portée politique. Alors que la conjoncture politique est particulièrement tendue, ces derniers jours, les difficultés quotidiennes des ménages les rendent de plus en plus perméables aux voix de l’opposition. Agir sur les prix des PPN est ainsi, une manière pour l’État de démontrer qu’il est à l’écoute, réactif et assume ses responsabilités pour apaiser les maux des foyers. Afin de rassurer l’opinion publique, le gouverneur d’Analamanga a même mis en jeu son poste, si les prix, notamment celui du riz, ne baissent pas dans les prochains jours.
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