L’intoxication par consommation d’animaux marins a encore fait des victimes dans le Nord. Le renforcement de la sensibilisation et de la conscientisation de ne pas manger la chair de tortue marine n’a pas produit le résultat escompté. Le Chelonitoxisme est le cas le plus grave et le plus répétitif dans la région Diana en ce qui concerne l’intoxication par consommation d’animaux marins. Ici il s’agit de tortue marine. Après Ambanja, Bobaomby dans le district d’Antsiranana II et Morafeno dans celui d’Antsiranana I, la commune rurale d’Ankarongana, encore dans Antsiranana II, a été également touchée par une grave intoxication collective affectant quarante-huit individus et provoquant le décès d’une fillette de huit ans. Ce drame est survenu dans un village côtier situé dans le fokontany d’Irodo. Les premiers symptômes sont apparus dans la nuit de jeudi, lorsque les membres d’une famille et des villageois ont mangé de la chair de tortue capturée par un pêcheur de 70 ans. Selon les explications, ces symptômes se sont manifestés par des maux de tête, nausées, forte douleur abdominale accompagnée de vomissements et de diarrhées. Les victimes s’étaient toutes affaiblies. Les villageois ne connaissaient pas la cause de l'incident. Mais un paramédical qui était au village pour passer des vacances chez ses beaux-parents, a su que cela est dû à la consommation de la chair de tortue marine. Puis, le nombre de cas touchés n’a cessé d’augmenter jusqu’au vendredi à 2 heures du matin, et le paramed a dû alerter les autorités sanitaires d'Antsiranana. Les équipes de santé et de la direction régionale de la Pêche et de l'économie bleue se sont immédiatement rendues sur les lieux pour la prise en charge des victimes. [caption id="attachment_129345" align="aligncenter" width="1040"] Évacuation à Antsiranana.[/caption] Transport en vedette Faute d’accès terrestre, les patients ont dû être transportés par vedettes afin de rejoindre le village d'Irodo pour une prescription médicale et des soins d'urgence effectués dans un établissement scolaire de la localité. Ceux qui ont été soignés sans complications ont pu rentrer chez eux, tandis que cinq patients dans un état grave ont été évacués d’urgence à Antsiranana. Il s’ agit du pêcheur qui a capturé la tortue, trois bébés allaités et la mère de l’un d’eux. Le premier est actuellemen t admis au cen tre hospitalier universitaire Place Kabary, tandis que les quatre autres ont été traités au CHU de Tanambao. Selon la Dr Yasmine Lethicia, directeur régional de la Santé publique, les nourrissons ont été intoxiqués par le biais de leurs mères allaitantes. D’après une autre source, quelques personnes ont refusé d'aller à Irodo, or certaines d'entre elles étaient déjà très affaiblies. Quant à l’état de santé des personnes admises à l'hôpital, il s’est déjà amélioré, affirment des sources médicales. Dans la région comme dans tout Madagascar, les lois sont peu appliquées, sinon sciemment ignorées, car le massacre de la tortue de mercontinue à sévir. Leur population subit une baisse drastique depuis quelques décennies en raison de différents facteurs. Concernant la poursuite judiciaire, les autorités régionales compétentes ont fait preuve de tolérance envers le septuagénaire. «À cette période de l’année, nous avons procédé à une grande campagne de sensibilisation que la consommation de tortue marine et de vingt quatre autres espèces de poissons est fortement déconseillée. Ces espèces se nourrissent d’algues qui, de novembre à mars, sont toxiques pour ceux qui en mangent la chair, mais les gens sont têtus», déplore Sylvie Razanamalala, directeur régional de la Pêche et de l’économie bleue.
L’intoxication par consommation d’animaux marins a encore fait des victimes dans le Nord. Le renforcement de la sensibilisation et de la conscientisation de ne pas manger la chair de tortue marine n’a pas produit le résultat escompté. Le Chelonitoxisme est le cas le plus grave et le plus répétitif dans la région Diana en ce qui concerne l’intoxication par consommation d’animaux marins. Ici il s’agit de tortue marine. Après Ambanja, Bobaomby dans le district d’Antsiranana II et Morafeno dans celui d’Antsiranana I, la commune rurale d’Ankarongana, encore dans Antsiranana II, a été également touchée par une grave intoxication collective affectant quarante-huit individus et provoquant le décès d’une fillette de huit ans. Ce drame est survenu dans un village côtier situé dans le fokontany d’Irodo. Les premiers symptômes sont apparus dans la nuit de jeudi, lorsque les membres d’une famille et des villageois ont mangé de la chair de tortue capturée par un pêcheur de 70 ans. Selon les explications, ces symptômes se sont manifestés par des maux de tête, nausées, forte douleur abdominale accompagnée de vomissements et de diarrhées. Les victimes s’étaient toutes affaiblies. Les villageois ne connaissaient pas la cause de l'incident. Mais un paramédical qui était au village pour passer des vacances chez ses beaux-parents, a su que cela est dû à la consommation de la chair de tortue marine. Puis, le nombre de cas touchés n’a cessé d’augmenter jusqu’au vendredi à 2 heures du matin, et le paramed a dû alerter les autorités sanitaires d'Antsiranana. Les équipes de santé et de la direction régionale de la Pêche et de l'économie bleue se sont immédiatement rendues sur les lieux pour la prise en charge des victimes. [caption id="attachment_129345" align="aligncenter" width="1040"] Évacuation à Antsiranana.[/caption] Transport en vedette Faute d’accès terrestre, les patients ont dû être transportés par vedettes afin de rejoindre le village d'Irodo pour une prescription médicale et des soins d'urgence effectués dans un établissement scolaire de la localité. Ceux qui ont été soignés sans complications ont pu rentrer chez eux, tandis que cinq patients dans un état grave ont été évacués d’urgence à Antsiranana. Il s’ agit du pêcheur qui a capturé la tortue, trois bébés allaités et la mère de l’un d’eux. Le premier est actuellemen t admis au cen tre hospitalier universitaire Place Kabary, tandis que les quatre autres ont été traités au CHU de Tanambao. Selon la Dr Yasmine Lethicia, directeur régional de la Santé publique, les nourrissons ont été intoxiqués par le biais de leurs mères allaitantes. D’après une autre source, quelques personnes ont refusé d'aller à Irodo, or certaines d'entre elles étaient déjà très affaiblies. Quant à l’état de santé des personnes admises à l'hôpital, il s’est déjà amélioré, affirment des sources médicales. Dans la région comme dans tout Madagascar, les lois sont peu appliquées, sinon sciemment ignorées, car le massacre de la tortue de mercontinue à sévir. Leur population subit une baisse drastique depuis quelques décennies en raison de différents facteurs. Concernant la poursuite judiciaire, les autorités régionales compétentes ont fait preuve de tolérance envers le septuagénaire. «À cette période de l’année, nous avons procédé à une grande campagne de sensibilisation que la consommation de tortue marine et de vingt quatre autres espèces de poissons est fortement déconseillée. Ces espèces se nourrissent d’algues qui, de novembre à mars, sont toxiques pour ceux qui en mangent la chair, mais les gens sont têtus», déplore Sylvie Razanamalala, directeur régional de la Pêche et de l’économie bleue.