Commerce - Des PME en grogne face aux contrôles intempestifs


La protection des consommateurs à travers les suivis des marchés profite à certains opportunistes. Des commerçants en pâtissent. À répétition. Des commerçants de certains marchés populaires de la capitale commencent à hausser le ton face aux fréquences et procédures de contrôle effectuées par les autorités depuis quelques temps. « La semaine dernière, des agents contrôleurs du commerce de la direction générale ont effectué une descente dans nos locaux pour passer en revue la régularité de notre activité. Jusque-là, rien d’anormal. » explique le gérant d’un box, du côté de Behoririka, vendant des accessoires de mode. Il rajoute « Hier même, (ndlr : vendredi) une autre équipe de contrôleurs, se disant être mandatée par la direction régionale est aussi passée pour effectuer les mêmes procédures de contrôle. Des agents munis d’un ordre de mission qu’ils ont rempli, seulement, en arrivant devant notre enseigne ». Une façon pour ce gérant de mettre l’accent sur le manque de coordination des autorités dans les contrôles . D’un autre côté, dans le cadre de l'amélioration des mesures de protection des consommateurs, les autorités ont renforcé les actions de contrôle des marchés à travers l’initiative « Hetsika vidin’entana  » . Pourtant, ces interventions concernent uniquement les produits de première nécessité pour le moment, selon les annonces publiées par le ministère en charge, avant le lancement de la campagne. Usurpation Suite à ces supervisions incessantes dans un même jour, les commerçants soupçonnent une pratique d’usurpation de poste d’agent de contrôle si le manque de coordination est écarté. « Il est nécessaire d’adopter plus de transparence sur les procédures de contrôle ou encore sur le code de commerce dans la mesure où les petits commerçants sont loin d’être informés sur leurs obligations envers les autorités. Beaucoup se contentent de régulariser leurs activités sur le plan fiscal mais il y a d’autres normes et paramètres à considérer pour être en règle face aux contrôleurs du commerce. Et ce n’est pas tout le monde qui a accès à ces informations. » rajoute le gérant de Behoririka. Contacté sur ces cas de contrôles intempestifs, la direction du commerce intérieur note qu’ il est fort possible qu’il s’agisse d’un acte d’usurpation dans la mesure où tous les agents du commerce, sans exception, doivent se munir d’un ordre de mission en bonne et due forme lors des descentes de contrôle. « Nous effectuons toujours les actions de contrôle avec ces ordres de mission et nos agents doivent toujours être accompagnés par les autorités communales ainsi que les premiers responsables des marchés que nous contrôlons. Les commerçants subissant ces contrôles intempestifs peuvent toujours en référer à notre direction pour clarifier leur situation.» explique un responsable au sein de la direction du commerce intérieur. Ainsi, il souhaite rassurer les petits opérateurs sur le fait qu’ils peuvent recourir à une intervention des autorités en cas d’ irrégularité des agents sur le terrain.
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