Assainissement d’Antananarivo - Les constructions illicites à raser


La prévention des inondations est utopique, tant qu’aucune mesure ne sera prise contre les constructions illicites qui obstruent des canaux d’évacuation. Les habitants de la ville d’Antananarivo doivent se préparer à des inondations à chaque précipitation, tout au moins, cette année. Les travaux de prévention des inondations sont immenses, étant donné que les problèmes d’évacuation d’eau sont multiples. Des centaines de millions d’ariary sont nécessaires pour réaliser le curage à fond des canaux. Mais ce n’est qu’une solution à court terme qui ne résoudra pas définitivement le problème d’inondation. Nous avons vu le dragage du canal d’Andriantany, en 2018, qui n’a pas empêché l’eau de monter. Selon un hydraulicien, il faudra, en premier, raser toutes les constructions sur les zones non constructibles et inondables, sur les quartiers non structurés et spontanés, puis réhabiliter les infrastructures d’assainissement, vieilles de 70 ans, et enfin changer les comportements des citoyens, habitués à jeter des ordures partout. Tout cela pour assurer qu’Antananarivo ne se trouve pas encore sous l’eau, aux prochaines averses. « Tout un chacun doit être, désormais convaincu qu’il est plus que temps de se conformer aux normes de construction pour éviter cette catastrophe ». Curage Les travaux d’urgence consistent au curage des infrastructures d’assainissement du bassin versant d’Antananarivo. « Curer les boues, les ensablements et les déchets. Des engins sont nécessaires, sauf que certaines zones sont inaccessibles aux engins», souligne un technicien. Un engin effectue, actuellement, ces travaux, sur une partie des canaux à Ampandrana, à Besarety, à Mahavoky, à Andravoahangy jusqu’à Andranobevava. Pour les travaux à long terme, on aura bien besoin d’une grande enveloppe que d’une responsabilité citoyenne et d’une volonté politique. La démolition de la propriété d’untel a toujours été accompagnée de contestation. Les techniciens martèlent que cette démolition est l’un des principaux moyens pour sauver la capitale des inondations. En général, les canaux d’évacuation sont obstrués et détruits par les constructions illicites accentuées par les exodes rurales et la non-extension de la ville. On en trouve, partout, dans la grande ville, comme à Besarety, à Mahavoky, ou encore, à Ilanivato, à Andoha-tapenaka, à Ankorondrano, aux 67 Ha, et même dans le centre-ville. L’avenir de la capitale appartiendra aux décideurs.
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