ÉCHANGES COMMERCIAUX - Suspense autour de l’AGOA


Oublier les tourments du passé. Les relations diplomatiques et économiques entre Madagascar et les États-Unis se portent on ne peut mieux. Deux faits l’attestent. Primo, le président de la République Andry Rajoelina participera, pour la première fois depuis son élection, au Sommet États-Unis –Afrique à Washington à partir de mardi. Un privilège qui n’est pas accordé à tout le monde. Secundo, la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays a déjà dépassé les 800 millions de dollars cette année. Le même niveau que celui d’avant la crise sanitaire du coronavirus. Le volume des aides financières américaines pour les populations vulnérables ne cesse de se gonfler. Mais il reste une interrogation majeure. La reconduction ou non de l’AGOA qui arrive à expiration en 2025. Des représentants des entreprises franches du textile, associés à des membres de groupements mauriciens, entendent se déplacer dans la capitale fédérale pour faire du lobbying en faveur de la poursuite de l’AGOA. Pour maintenir la bonne dynamique actuelle, des années de faveurs fiscales et douanières offertes par l’AGOA sont encore nécessaires pour de nombreux produits venus d’Afrique et de Madagascar. La position des bénéficiaires par rapport à la guerre en Ukraine va-t-elle peser lourd sur la balance de décision de Joe Biden ? En 2019, l’exclusion de Madagascar de l’AGOA, suite « à un changement de pouvoir anticonstitutionnel » a conduit à la perte de nombreux emplois et d’importantes recettes en devises.
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