Mesures anti-dumping - De nouvelles industries créées


Les détergents en poudre des marques « Extra Propre » et « Vao line » sont désormais produits à Mada­gascar. Les pâtes de marque « Panzani » et « Illico », auparavant importés, sont maintenant fabriqués localement. Une autre société de fabrication de couvertures voit aussi le jour. C’est ce qui résulte des mesures de sauvegarde, prises depuis un an, par l’Autorité nationale chargée des mesures correctives et commerciales (ANMCC), à l’endroit de trois produits, le détergent en poudre, les pâtes alimentaires et les couvertures. Des mesures de sauvegarde appliquées, à l’issue de longs mois d’enquête sur l’existence de dumping et d’importation massive. « Le détergent en poudre importé a été taxé de 30 ariary de plus par sachet de 30g. Un droit additionnel de 29% pour les pâtes alimentaires et 42% pour les couvertures importées. Ces mesures de sauvegarde sont en phase de devenir des mesures définitives mais révisables au bout de 4 et 5 ans » explique Barthélemy, directeur général de l’ANMCC. Coûts réduits Il a été ainsi constaté que la production nationale est en hausse et l’importation de produits finis en baisse car ces droits additionnels reviennent chers aux importateurs. « Ils optent plutôt pour l’importation de matières premières qui ne payent pas de droits additionnels, et fabriquent localement les produits pour réduire les coûts » ajoute le DG. L’ANMCC organise toutefois une table ronde, le 12 novembre prochain pour recueillir les expériences et les vécus depuis ces douze mois d’application de mesures de sauvegarde. Une table ronde qui réunira les représentants des importateurs, consommateurs et industries locales. Le Directeur général informe par ailleurs que des mesures seront incessamment appliquées sur d’autres produits, le savon solide, l’huile alimentaire et l’huile moteur. « Nous nous référons au processus imposé par l’organisation mondiale du Commerce dans la lutte contre la concurrence déloyale et le dumping. Ces mesures tiendront essentiellement compte de l’aspect intérêt public, la compétitivité du produit et la situation des industries locales. » finit le DG de l’ANMCC.
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