Fintech - Le cadre légal de la cryptomonnaie tarde


Pour protéger les investisseurs sans brider l'innovation, la Banque centrale s’intéresse à la régulation de la monnaie numérique. Règlementation. Dans une tentative de normalisation du secteur de la technologie financière ou fintech, la Banque Foiben'i Mada­gascar (BFM) a organisé dans ses locaux une réunion d’échanges avec les promoteurs des sociétés Fintech les plus visibles à Madagascar et qui ne sont pas sous la supervision de la Banque. L’objectif était de présenter aux promoteurs la mission de BFM dans cet environnement en pleine effervescence et de survoler les activités au sein du secteur. « Cette démarche de consultation permettra à BFM de mieux comprendre la portée et les enjeux de ces initiatives innovantes afin de pouvoir accompagner leur développement dans un cadre plus sécurisé, plus transparent et conforme aux politiques monétaires et aux objectifs de stabilité financière » a annoncé la BFM sur son site internet. Incertain La fiscalité et le cadre juridique en matière de technologie financière et plus particulièrement celle du domaine de la cryptomonnaie restent encore indéfinis dans la grande île quand ailleurs dans le monde les discussions et processus de cadrage légale sont adoptés progressivement par les autorités. Ainsi, pour établir les balises légales dans ce secteur d’activité, la BFM suggère aux promoteurs de mettre en place une association regroupant les Fintech œuvrant à Madagascar. Au fur et à mesure que les cryptomonnaies se répandent à travers le monde, les réglementations mises en place pour tenter de les gouverner se répandent aussi. Le paysage est en évolution constante et il n’est pas facile d’être tenu au courant des règles en vigueur dans les différents territoires. En terrain inconnu, il est difficile de trouver une approche juridique cohérente aux cryptomonnaies dans presque tous les pays du monde. Ainsi, la réglementation sur le change des monnaies crypto se trouve également sur un territoire juridique incertain. « Il s’agit de maîtriser avant tout la régulation de la technologie blockchain qui est la pierre angulaire de la fintech. La blockchain peut être assimilée à un grand livre comptabl e public, anonym e e t infalsifiable que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible. Afin d’assurer une protection efficace des consommateurs et une surveillance réglementaire plus rationnelle. Les dialogues d’échanges entres les principaux concernés et les autorités compétentes, comme celles-ci, sont toujours recommandés » explique un des participants à la réunion de la BFM. Selon le Forum économique mondiale, d’ici 2027, la blockchain stockera le dixième du PIB mondial. D’ici là, l’établissement d’un cadre légal sur cette technologie représentera un travail de longue haleine pour les autorités ainsi que les promoteurs de société fintech.
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