Emeutes à Morondava - Dix-sept personnes croupissent en prison


Le Tribunal de première instance à Morondava décidera du sort des personnes inculpées dans les émeutes survenues dans cette ville, en septembre. Pas d’échappatoire pour les responsables des actes de vandalisme à Morondava, survenus durant les mouvements de contestation de la crise du barrage de Dabarà et de la mise en liberté de deux présumés auteurs de meurtre et de vol de zébu dans la région de Menabe, les 27 et 28 septembre. Dix-sept inculpés séjournent déjà dans la maison d’arrêt de cette ville de Menabe, en attendant leur sentence. « Nous avons arrêté dix-neuf hommes inculpés dans ces manifestations violentes. Dix-sept ont été placés en détention provisoire», indique une source auprès de la gendarmerie nationale. Le dernier placement a eu lieu, hier. « Trois personnes impliquées dans cette affaire ont été déférées au parquet, ce jour (ndlr : hier). Deux ont obtenu une liberté provisoire, tandis qu’une a été placée sous mandat de dépôt », enchaine la source. Ils sont impliqués dans les pillages, l’entrave à la liberté de circulation, et dans d’autres formes de violence. Les uns seraient des receleurs des objets pillés. On a saisi chez eux, par exemple, des batteries des véhicules démontés. D’autres ont été pris en flagrant délit en train de placer des barrages sur plusieurs voies publiques, d’incendier un bâtiment public à Analaiva, ou encore de tirer sur des passagers sur la RN 34. Calme Les premières arrestations datent du 28 septembre. Le lendemain du début des mouvements populaires, les forces des l’ordre ont arrêté quatre individus. Elles martèlent que ces actes de vandalisme ne provenaient pas des manifestants. « Des bandits se sont incrustés dans ces manifestations ». Ils ont mis sens dessus-dessous la ville de Morondava. Des barrages partout, des magasins, des piétons, des motards et des passagers pillés et menacés par des tirs et des jets de pierre, obligeant les forces de l’ordre à tirer sur les auteurs. Un des « bandits » a succombé. Les autorités locales ont mis en place des dispositifs de sécurité temporaire, à savoir le couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin, à la date du 27 septembre. Les véhicules qui entraient et sortaient de la ville de Morondava ont été escortés par des forces de l’ordre. Des éléments de renfort provenant d’Antana­narivo ont été envoyés là-bas pour appuyer les équipes sur place. Morondava a retrouvé son calme, depuis quelques jours. Ces dispositifs de sécurité ont été tous suspendus.  
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