Transport aérien - Air Austral et Air Madagascar signent


Air Madagascar dispose, désormais, d’un nouveau partenaire stratégique. Avec Air Austral, elle compte renouer avec les bénéfices. Un nouveau plan de vol pour Air Mada­gascar. Elle vient de sceller, hier, au Palais d’État Ambohitsorohitra, le contrat de partenariat stratégique avec la compagnie Air Austral pour une durée de dix ans. C’est l’ultime étape avant l’entrée de la compagnie réunionnaise dans le capital du transporteur malgache. Le pacte d’actionnariat fera l’objet d’une signature à la fin de ce mois-ci. « La signature de cet accord marque un nouveau tournant pour nos deux compagnies. Elle vient officialiser notre partenariat et nous permettre de faire avancer le processus jusqu’au closing prévu dans quelques semaines à la fin du mois d’octobre », a souligné Marie Joseph Malé, président directeur général d’Air Austral. Cette mesure permettra à la compagnie malgache de maintenir la tête hors de l’eau afin de faire face à la concurrence. « Air Madagascar était dépendante des subventions de l’État. Celle-ci n’est plus soutenable à long terme », a tenu à rappeler hier Bruno Razananirina, membre du conseil d’administration sur les historiques de ce long processus. Stratégie Cette transformation est établie sur dix ans et sera exécutée en deux phases. La première est le redressement et le rétablissement des fondamentaux. Au bout de trois ans, la compagnie malgache pourrait renouer avec les bénéfices et être capable de réaliser un chiffre d’affaires de 420 millions de dollars, avec un taux de rentabilité de 4,6%. Pour la seconde phase, dite de croissance, elle inclut le développement de la flotte et l'ouverture de nouvelles lignes. Si actuellement Air Mada­gascar ne compte que dix avions, le plan de flotte prévoit d’atteindre quatorze appareils en activité en 2020 et dix-sept en 2023. Des lignes directes vers Düsseldorf, Genève, Bombay, Guangzhou, Paris depuis Antananarivo figurent dans la stratégie de développement. À cela s’ajoutent d’autres villes comme Capetown, Johannesburg et Maputo sur le plan régional. Par ailleurs, si tout semble être dans l’ordre, la question des dettes de Air Mada­gascar, le sort des petits porteurs dans son capital comme Air France ou Assurance Aro ou Ny Havana, ou encore le financement des investissements de 40 millions de dollars d’Air Austral demeurent sans réponse. Les journalistes étaient laissés sur leur faim hier sur ces quelques points. Même en aparté, les responsables ne pouvaient pas répondre aux questions de la presse. « D’autres occasions se présenteront encore », répond le PDG d’Air Austral. Lova Rafidiarisoa
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