Industrie - Des sanctions en masse à l’horizon


L’assainissement du secteur industriel se met en marche, le secteur agro-alimentaire à l’image de la société AAA se retrouve en première ligne. Irrégularité, les procédures à l’encontre de la société AAA à propos d’une éventuelle fermeture de ses unités de productions se confirment. Après la déclaration d’assainissement du secteur industriel par le ministre concerné, vendredi dernier, certains industriels, dont les responsables d’AAA, s’inquiètent. Les autorités ont annoncé avoir soulevé des anomalies à l’endroit de cette société par rapport à la situation de celle-ci vis-à-vis du décret de Mise en Compatibilité des Inves­tis­sements avec l’Environ­nement ou MCIE. Notam­ment, le fait d’exercer son activité en l’absence de permis environnemental. Un cas qui est loin d’être isolé dans la mesure où la majeure partie des industries en activité dans le pays fonctionnent sans la délivrance de ces documents par les autorités compétentes. « Inacceptable » selon Tazafy Armand, ministre de l’industrie et du développement du secteur privé, régularisable selon les industriels concernés. Dans le cas où les mesures des sanctions se concrétisent à travers la situation de la société AAA, l’effet domino ne tardera à se produire pour toutes les autres sociétés en situation irrégulière. Cependant, selon le MCIE, le ministère chargé de l’Environnement dispose d’un délai de soixante jours d’évaluation technique et d’accompagnement après réception des dossiers complets émanant du promoteur, un délai largement dépassé pour le cas de la société AAA. Écran «L’accompagnement devrait être priorisé si l’on se réfère à l’essence même de l’existence du ministère dans sa “partie développement du secteur privé”, les mesures de sanction devraient être prises en dernier recours », lance un responsable d’AAA. Utili­sant les infrastructures de la société Tiko à travers un « partenariat privé privé », la société AAA aurait donc repris les mêmes autorisations de mise en activité que la première a déjà acquises dans les années quatre vingt. Raison pour laquelle, ces mêmes autorités ont autorisé cette reprise d’activité de Tiko par AAA l’année dernière. Malgré le fait que l’enseigne serait utilisé en écran pour contourner tous les arriérés dont Tiko est toujours assujetti jusqu’à maintenant, elle devrait, logiquement hériter de ces autorisations dans la mesure où les unités de production utilisées sont les mêmes. « Il suffirait d’une descente, des vérifications par rapport aux normes pour achever les procédures de régularisation sans en arriver à la suspension », selon toujours le même responsable. En concluant que « c’est le rôle du ministère d’éduquer, suivre, aider et régulariser les industries pour réellement développer ce secteur ». Harilalaina Rakotobe
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