En finir avec le pouvoir Rajaonarimampianina avant le sommet de la Francophonie. Les initiateurs du dialogue pour le salut national (DFP – Dinika ho fanavotam-pirenena) ont enclenché leur propre compte à rebours. Réunis à Mandrimena-Andoharanofotsy les 6 et 7 octobre derniers, ils ont annoncé l’organisation de leur fameux dialogue national dans les meilleurs délais. « Le dialogue national doit être organisé au plus vite pour que nous puissions déterminer la voie à suivre afin de sortir le pays des abîmes », a déclaré Élysé Ranarivelo du Cercle de réflexion des intellectuels catholiques (CRIC) lors de la présentation des décisions de la réunion préparatoire, vendredi. Se faisant plus précis, Maharavo Tolojanahary, leader du mouvement syndical membre du DFP a même indiqué une échéance claire. « Ce sera à Antananarivo et cela se tiendra un mois avant le sommet de la Francophonie », a-t-il lancé. Voulant faire son petit effet, il a ajouté que « l’objectif final sera de changer ceux qui sont actuellement au pouvoir ». Des propos qui n’ont pas manqué d’obtenir une salve d’applaudissements de la part de l’assistance composée des leaders des différentes organisations membres du Rassemblement des citoyens pour la refondation nationale (MMFI – Malagasy mivondrona ho an’ny fanarenana ifotony). Promesses Les sujets particulièrement sensibles pour l’âme malgache sont évidemment mis en avant pour justifier la tenue du dialogue national, et son objectif : celui de renverser le pouvoir. L’accaparement des terres figure en bonne place des explications soulignées par Élysé Ranarivelo dans son allocution. « Madagascar est en danger, et cela risque fort de se terminer par une guerre civile tandis que les Malgaches deviendront des étrangers sur leurs propres terres », a-t-il insisté. Avec la hausse de la présence d’exploitants étrangers des ressources naturelles, et dans un contexte de la contestation de l’exploitation aurifère de Soamahamanina par des paysans, les opposants espèrent obtenir le plus de sympathie possible. « On va voir combien de participants nous réussirons à réunir : 1 500, 2 000, 3 000 », lance, comme un défi Maharavo Tolojanahary. Reconnaissant les appréhensions des citoyens face aux leaders des différents mouvements adhérant à la démarche du DFP, Pety Rakotoniaina du MMFI, et éternel opposant de tout pouvoir en difficulté ces dernières années, se veut rassurant. « Nous vous promettons de ne plus faire comme avant », a-t-il souligné, face aux reproches faites aux opposants de chercher à renverser sans proposer des alternatives. « Nous comprenons vos craintes, mais il ne faut pas attendre que toute la maison brûle avant de réagir », a-t-il poursuivi. Lancée vers début août par des organisations qui se voulaient civiles et apolitiques, tels que le Cercle de réflexion des intellectuels catholiques, le mouvement syndical et le mouvement pour la liberté d’expression, l’initiative du dialogue pour le salut national ne cache plus sa véritable ambition : participer aux actions visant à renverser le régime Rajaonarimampianina. Bodo Voahangy
En finir avec le pouvoir Rajaonarimampianina avant le sommet de la Francophonie. Les initiateurs du dialogue pour le salut national (DFP – Dinika ho fanavotam-pirenena) ont enclenché leur propre compte à rebours. Réunis à Mandrimena-Andoharanofotsy les 6 et 7 octobre derniers, ils ont annoncé l’organisation de leur fameux dialogue national dans les meilleurs délais. « Le dialogue national doit être organisé au plus vite pour que nous puissions déterminer la voie à suivre afin de sortir le pays des abîmes », a déclaré Élysé Ranarivelo du Cercle de réflexion des intellectuels catholiques (CRIC) lors de la présentation des décisions de la réunion préparatoire, vendredi. Se faisant plus précis, Maharavo Tolojanahary, leader du mouvement syndical membre du DFP a même indiqué une échéance claire. « Ce sera à Antananarivo et cela se tiendra un mois avant le sommet de la Francophonie », a-t-il lancé. Voulant faire son petit effet, il a ajouté que « l’objectif final sera de changer ceux qui sont actuellement au pouvoir ». Des propos qui n’ont pas manqué d’obtenir une salve d’applaudissements de la part de l’assistance composée des leaders des différentes organisations membres du Rassemblement des citoyens pour la refondation nationale (MMFI – Malagasy mivondrona ho an’ny fanarenana ifotony). Promesses Les sujets particulièrement sensibles pour l’âme malgache sont évidemment mis en avant pour justifier la tenue du dialogue national, et son objectif : celui de renverser le pouvoir. L’accaparement des terres figure en bonne place des explications soulignées par Élysé Ranarivelo dans son allocution. « Madagascar est en danger, et cela risque fort de se terminer par une guerre civile tandis que les Malgaches deviendront des étrangers sur leurs propres terres », a-t-il insisté. Avec la hausse de la présence d’exploitants étrangers des ressources naturelles, et dans un contexte de la contestation de l’exploitation aurifère de Soamahamanina par des paysans, les opposants espèrent obtenir le plus de sympathie possible. « On va voir combien de participants nous réussirons à réunir : 1 500, 2 000, 3 000 », lance, comme un défi Maharavo Tolojanahary. Reconnaissant les appréhensions des citoyens face aux leaders des différents mouvements adhérant à la démarche du DFP, Pety Rakotoniaina du MMFI, et éternel opposant de tout pouvoir en difficulté ces dernières années, se veut rassurant. « Nous vous promettons de ne plus faire comme avant », a-t-il souligné, face aux reproches faites aux opposants de chercher à renverser sans proposer des alternatives. « Nous comprenons vos craintes, mais il ne faut pas attendre que toute la maison brûle avant de réagir », a-t-il poursuivi. Lancée vers début août par des organisations qui se voulaient civiles et apolitiques, tels que le Cercle de réflexion des intellectuels catholiques, le mouvement syndical et le mouvement pour la liberté d’expression, l’initiative du dialogue pour le salut national ne cache plus sa véritable ambition : participer aux actions visant à renverser le régime Rajaonarimampianina. Bodo Voahangy