Antsahamanitra - Symbiose entre jeune garde et vieux loups du jazz


De plus en plus rythmés et laissant la part belle aux échanges entre les artistes sur sa scène, cela fait deux semaines que Madajazzcar enivre la capitale. Les mélomanes qui s'y retrouvent n'en sont que plus ravis. Comme à l'accoutumée, ce sont les retrouvailles entre les jazzmen et le public dans l'ancien Jardin de la verdure d’Antsahamanitra qui sont les plus festives. D’innombrables concerts ont garni la programmation de ce festival international, tout au long de la semaine. Après la folle soirée de découverte musicale et rythmique qui a transcendé le public ainsi que les festivaliers de cette vingt-septième édition, au sein de l'Institut français de Madagascar, Antsahamanitra a été le théâtre d'un concert exceptionnel samedi. Et pour cause, c'est toute une belle brochette d'artistes, de formations et de groupes qui se sont relayés sur scène pour faire voyager musicalement les spectateurs. L'essence même du festival international Madajazzcar est de valoriser le jazz dans toute sa splendeur auprès d'un vaste public, une ode à ce genre musical populaire et intergénérationnel. C'est ainsi que d'année en année, il fédère sur sa scène les amateurs de jazz, de génération en génération. Le concert de samedi honorait ainsi ces aînés du jazz malgache, avec à leurs côtés la nouvelle génération. Eminents À l'occasion, ce sont essentiellement les sommités du jazz national qui ont honoré Antsahamanitra de leur présence. Les retrouvailles de ces derniers avec le public sur la scène étaient tout aussi chaleureuses qu'elles l'ont été en coulisses. Une occasion exceptionnelle pour leurs fans, mais aussi pour eux-mêmes, Antsahamanitra s'est vu envahi de nostalgie, tout au long du concert. De l'illustre Jeanot Rabeson au piano accompagné d’Éric Rakotoary à la basse et d’Alain Nirisoa à la batterie, en passant par le quartet de Datita Rabeson avec Ranto Rakotomalala à la basse, Andry Sylvano à la batterie et Naivo Andriambelo au saxophone ainsi que le Solo Andrianasolo quartet avec Rajemisa au clavier, Jacques Ramiara à la basse et Lova Andriamanampilaza à la batterie. Les formations à l'affiche conjuguaient deux générations de jazzmen talentueux. « Bien au-delà d'être un événement musical, Madajazzcar a aussi un devoir de mémoire en perpétuant ces valeurs fraternelles du jazz », confie Haja Raveloson du comité d'organisation du festival. Outre les lauréats du Tremplin Jazz, « Efadjazz », une toute nouvelle génération fait d'ores et déjà irruption avec le très jeune Andy Razafindrazaka qui bercé, par la passion de son père, Désiré Razafindrazaka président du comité d'organisation de Madajazzcar, a su captiver le public avec son quatuor. Du haut de ses neuf ans à la batterie, il était accompagné de Bruno Rakotozafiarison à la guitare, Mahefa Ramiandrisoa au clavier et  Fandresena Raoelison à basse. Plusieurs autres groupes étaient à l'affiche comme le Fanaiky Group, Iz'Avy et les invités internationaux à savoir Hakon Storm-Mathisen, le fameux Bunny Brunel, Guillaume Peret et Kaylene Peoples, accompagnés de musiciens locaux. Andry Patrick Rakotondrazaka
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