Lien d’ acier


Embouteillages à l’entrée des universités publiques. Suite aux directives présidentielles, le ministère de tutelle, avec la Conférence des présidents, s’attèle désormais à respecter la date du retour au campus des étudiants. Soit le 2 novembre, mais la reprise des cours aura lieu le 28 septembre. À la sortie de leur réunion, ces entités concernées ont admis qu’il faudra terminer l’année académique 2018-2019, gérer l’arrivée des bacheliers 2019 qui n’ont pas encore entamé leur parcours académique quand le coronavirus a fait son apparition. Et déjà, se préparer à l’accueil des nouveaux bacheliers de 2020. Les principaux concernés par ce travail titanesque, auront à faire triturer leurs méninges pour trouver un juste équilibre à ces jonglages d’enchevêtrement d’effectif. Alors que la capacité d’accueil des sites disponibles, déjà débordés par la surpopulation estudiantine, devient un poupon inconfortable pour contestataires en devenir. Il suffirait alors d’un retard du paiement des bourses d’études ou des « équipements », d’une répartition mal engagée des rares logements inoccupés, pour que la cité universitaire se transforme en volcan en éruption. Dont les laves bouillantes et chauffantes qui, parties d’Ankatso jusqu’à la Place du treize mai, peuvent tout emporter sur leur passage. Y compris le régime en place. Schéma classique revu et corrigé depuis le succès retentissant de la lutte de mai 72. S’inspirant de ce lugubre passé, des opposants programment des descentes dans la rue. Une fois l’état d’urgence sanitaire levée. Espérant, peut-être, happer dans leur sillage des mécontents et frustrés parmi les éternels insatisfaits. D’où l’importance et la délicatesse de cette reconnexion aux dures réalités sur la « colline du savoir », Ambohitsaina le bien nommé. D’autant que des enseignants-chercheurs, sans apporter la moindre contribution concrète aux actions de développement national, sont toujours aux aguets. Ils ne rateront pas une occasion de revendiquer des reliquats des indemnités sur ceci et cela, au montant astronomique. Pour décréter une grève illimitée. Ils ont été, dans la plupart des cas, les principaux fossoyeurs des calendriers préétablis. À cause de leur attitude belliqueuse par nature et souvent irresponsable, ils ont torpillé, en amont, le début de la carrière professionnelle des futurs cadres dont le pays aura besoin. Cinq années pour boucler le premier cycle aux victimes malgré elles, comme résultat de cette pédagogie du chantage permanent. Aussi, cette volonté affichée par les autorités d’aller de l’avant sur un chemin parsemé d’embuches, n’est-elle pas à l’abri d’une… embuscade tendue par ces « professeurs ès-traque nard ». Cette échéance sera le premier vrai test en « grandeur rature » pour Béatrice Assoumacou, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle aura un « examen de passage » à réussir. Bon courage…
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