Corruption active - Un Chinois et son interprète incarcérés


Poursuivis pour corruption active, un chinois quadragénaire et son interprète malgache ont été mis en prison, à Antanimora, mardi. Ils ont été pris en flagrant délit par la police. Interpellés sur le fait. Un Chinois, âgé d’environ 40 ans, importateur-vendeur d’appareils électroniques, se trouve enfermé avec son interprète malgache, à la maison centrale d’Antanimora depuis avant-hier. Le ministère de l’Indus­- trie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) avait été informé des activités douteuses du quadragénaire. Selon les renseignements reçus, il importait des télévisions sans marque depuis la Chine, estimés à des centaines de millions d’ariary. Ses clients étaient des revendeurs de la capitale. Chacun d’eux choisissait la marque qu’il voulait être affichée par la télévision. Puis, le Chinois utilisait un logiciel permettant de l’installer rapidement. « Le client dit, par exemple, je veux Sharp ou Sony ou LG. Le Chinois effectue tout de suite le traitement pour que l’appareil prenne la marque choisie», raconte la police. Saisie Cet importateur est poursuivi par le ministère pour utilisation de fausses marques. L’équipe a diligenté une investigation menant à la saisie de son stockage. Elle l’a amené pour être soumis à un interrogatoire, durant lequel l’interprète et lui avaient proposé une somme contre leur libération. Le MICA a appelé la police du commissariat du premier arrondissement, à Analakely (CSP1) pour organiser une procédure de flagrant délit. Le jeudi 3 septembre, vers 10h du matin, l’enquête était reprise au cours de laquelle un policier en civil était présent pour enregistrer les conversations et constater de visu la corruption. Le Chinois avait alors offert un montant de 490 000 ariary aux agents. Prête à agir, la police les a conduits au commissariat où ils font l’objet d’une information judiciaire. L’Asiatique et son collègue malgache ont été mis en examen pour corruption active. Les billets ont été confisqués, servant de pièces de conviction. Tous les deux ont été traduits devant le Pôle anti-corruption (PAC), aux 67ha, mardi, et placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès. « La lutte contre la corruption fait partie de la politique générale de l’État. C’est ce que la police nationale et le ministère du commerce ont, cette fois, réalisé », d’après les précisions recueillies.
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