Ambositra - Trois fugitifs remis en prison


Recherchés depuis leur évasion, il y a un an, une femme et deux autres prévenus sont mis en détention préventive. Fin d’une année de cavale. Une femme, son compagnon et un autre individu ont été présentés au procureur, à Ambositra, jeudi, pour évasion, escroquerie, faux et usage de faux. Ils se retrouvent en prison avec l’ancien chef d’établissement et un agent pénitentiaire qui ont favorisé leur libération, le 2 juillet 2020. Dès leur sortie, le couple s’est enfui à Mahajanga et l’autre à Antsirabe. La section des recherches criminelles de la gendarmerie de Boeny a appréhendé le premier suspect, mardi. Le lendemain, la compagne du captif a également été attrapée dans les mailles du filet. Les gendarmes les ont ramenés à Ambositra. « En cours de route, ils ont été contraints à montrer leur coauteur. Celui-ci a alors été piégé à Antsirabe. Ils ont été escortés et confiés au groupement d’appui à la police judiciaire d’Amoron’i Mania », explique un officier subalterne joint par téléphone. Trois différents entrepreneurs ont été victimes de l’escroquerie. Les auteurs seraient parvenus à détourner cent quatre vingt-dix millions d’ariary, raison pour laquelle ils ont été placés sous mandat de dépôt le 20 juin 2020. Le 2 juillet, ils ont retrouvé la liberté avec la complicité des responsables pénitentiaires. Ceux-ci sont également partis en portant leurs armes. «Nous ignorons combien ils auraient gagné, mais ils n’avaient plus pensé à retourner au travail », confie une source judiciaire. Le 3 juillet 2020, le procureur et le doyen des juges auprès du tribunal de première instance d’Ambositra ont remarqué l’absence de trois prévenus qu'un huissier a dû constater dès le lendemain. Interrogé, le chef d’établissement affirmait qu’une enquête à la section des recherches criminelles d’Antananarivo avait besoin d’eux. Ce que le commandant de la section avait ignoré et nié. Un mandat d’arrêt contre les cinq fuyards est sorti. Un mois plus tard, le responsable pénitentiaire et son agent se sont rendus eux-mêmes à la direction de police judiciaire au camp Ratsimandrava. Les autres ont continué à tirer sur la ficelle. Ils ont déposé une doléance à la présidence pour accuser la partie adverse d’avoir commis une usurpation de titre et de fonction. Le traitement de doléance s’est soldé par la mise en détention préventive de la personne mise en cause.
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