Plan multisectoriel d'urgence - Le tourisme et le transport au premier plan


La publication du plan multisectoriel d’urgence s’apparente à un clin d’œil remarqué pour les secteurs les plus impactés par la pandémie. Soutenir la résilience économique et appuyer le secteur privé. Ce sont les mots inscrits sur la première ligne du plan multisectoriel d’urgence (PMDU) qui a été publié par les autorités en date du 1er juillet dernier. Afin d’assurer la sauvegarde des emplois du tourisme, l’État propose entre autres d’étendre la distribution des Vatsy Tsinjo aux cinq mille cinq cent travailleurs du secteur, jugés les plus vulnérables. Les serveurs, les femmes de chambre, le personnel d’appui, les prestataires de services à l’instar des guides touristiques, les piroguiers ou les musiciens ainsi que les fournisseurs dépendant des hôtels comme les pêcheurs et autres fournisseurs de nourriture en font partie. Dans le secteur du transport, c’est le même nombre de packs Vatsy Tsinjo qui sera distribué aux chauffeurs et receveurs des zones suburbaines,les deux mille quatre cent chauffeurs des zones régionales et les six mille chauffeurs des zones nationales desservant les régions confinées et dont les activités ont été suspendues. Sans oublier la compagnie Tsaradia dont l’État annonce soutenir la trésorerie pour la continuité de la desserte aérienne domestique. « Nous nous réjouissons de cette décision d’octroi de bouée de sauvetage social pour les gens du tourisme. Il s’agit maintenant de définir concrètement le circuit de distribution afin que les premiers concernés puissent réellement en profiter » explique Johann Pless, président de la fédération des hôteliers de Madagascar. Une façon pour ce responsable de mettre en exergue la complexité du système de distribution de ces aides sociales. Budget Malgré le clin d’œil remarqué de l’État pour ces deux secteurs, les budgets alloués aux plans de relances restent dans le rouge. Selon le tableau récapitulatif des financements inscrits dans le PMDU, le secteur tourisme aura besoin de 0,74 million de dollars tandis que le transport requiert 11,95 millions. Pourtant les financements disponibles pour ces deux secteurs sont respectivement de 0,25 million et de 0,12 million de dollars. D’un autre côté le budget disponible pour les projets d’infrastructures culmine à 289,72 millions de dollars. Si en comparaison, le budget prévu à la rubrique « transversal secteur privé » affiche 202,75 millions de dollars avec un financement disponible de seulement ­2,25 mil­lions de dollars. « Quatre cent milliards d’ariary seront alloués à des projets d’infrastructure et de transport dans la prochaine loi de finances rectificative. Un budget qui a été obtenu grâce à des coupes budgétaires sur les dépenses superflues de l’administration. École, hôpital, route, stade, gymnase, tramways, port et autant d’infrastructures seront mis en place sur tout le territoire national. Des projets qui permettront de créer directement des emplois à travers tout le pays » a déjà annoncé le Président de la république lors de la rencontre au sommet entre la présidence et les opérateurs du secteur privé à Iavoloha le mois dernier.
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