Eau et assainissement - L’accès à l’eau reste compliqué


57% de la population n’ont pas accès à une source d’eau améliorée. C’est le constat durant la signature de convention entre l’Organisation de la société civile EAH (OSCEAH) et le WaterAid. La situation au niveau du secteur EAH est préoccupante en raison du manque d’accès à l’eau dans les différentes régions de la Grande île. Dans la capitale, certains quartiers sont à sec. La coupure d’eau incessante ou encore l’insuffisance de l’eau pèse sur le quotidien des malgaches. Redy, un père de famille vivant à Ankatso, n’a pas d’eau dans sa maison alors qu’il est difficile de prendre de l’eau dans les bornes fontaines de son quartier. « Ma vie quotidienne est rythmée par la recherche d’eau pour ma famille et ce dès le petit matin. Nous ne possédons pas de puits chez-nous, alors nous devons sortir de la maison pour chercher de l’eau. Aux bornes fontaines, on n’est pas assuré que les bidons soient remplis à temps. Dès fois on est obligé d’acheter un bidon pour 700 ariary », témoigne-t-il. Dans la capitale comme dans d’autres villes et d’autres régions, s’approvisionner en eau est un challenge au quotidien. Pour l’organisation de la société civile œuvrant dans le secteur eau, assainissement et hygiène, les chiffres actuels auxquels se joignent ces constats socioéconomiques nécessitent une prise en main. Pour eux, l’existence et la mise en œuvre d’une politique claire dans le secteur est nécessaire. Cette politique doit répondre concrètement aux besoins réels identifiés. « La situation dans le pays est loin du but fixé par l’ODD dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement. Le but étant que 70% des malgaches doivent bénéficier de l’eau potable. Alors qu’actuellement, nous ne sommes qu’à 50% de cet objectif », indique Arsène Raveloson, président national de l’OSCEAH. Plaidoyer La société civile OSCEAH avec WaterAid entend mettre l’accent sur le secteur eau dans la grande île, et ce à travers des plaidoyers sur la redevabilité dans ce secteur. « Nous constatons que le secteur eau n’a jamais été prioritaire notamment dans la LFI ou Loi de Finances Initiale. Le budget affecté à ce secteur n’est que de 1% », déplore Sergino Biharisoa, Manager programme gouvernance et plaidoyer au niveau du WaterAid. Le plaidoyer sera effectué sur tous les niveaux. « Nous comptons plaider au niveau des collectivités territoriales de base comme la commune. Nos plaidoyers s’adressent exactement au gouvernement afin de faire le point sur la situation », explique Arsène Raveloson. Le partenariat entre WaterAid et OSCEAH se projette sur le renforcement du savoir-faire et compétence sur ce secteur.
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