Recensement - Le respect du chronogramme est capital


Éviter coûte que coûte de repousser le calendrier de réalisation du recensement général de la Popula­tion et de l’Habitation, troisième édition (RGPH-3). Un défi exigé au ministère de l’Économie et du plan qui chapeaute l’Institut national de la Statistique (INSTAT), lequel coiffe à son tour la cellule centrale d’Exécution du recensement (CCER), cellule technique de la réalisation du recensement. Le non-respect du chronogramme entraînera des textes règlementaires obsolètes, une cartographie censitaire obsolète donc à reprendre alors que le coût d’une opération est estimé à 4 millions de dollars. Il en est de même pour la non-disponibilité en temps voulu de certains indicateurs destinés au suivi-évaluation du programme de développement du pays, le processus de mobilisations des ressources à refaire alors que les partenaires et le gouvernement malgache ont injecté près de 30 millions de dollars à la réalisation du RGPH-3. Pour s’assurer du bon déroulement du processus, le ministre de l’Économie et du plan, Herilanto Ravelo­arison et le représentant résident du FNUAP à Mada­gascar Constant Serge Bounda sont descendus au nouveau local de la CCER à Anosizato Atsinanana hier. Ils ont pu constater une centaine de jeunes cartographes  qui travaillent la numérisation des cartographies. « Le travail n’a pas seulement commencé, il a avancé », reconnaît le représentant du FNUAP. 33 coaches régionaux, 33 responsables de région, 650 superviseurs de district, 2000 contrôleurs d’arrondissement, 8000 chefs d’équipe et  24000 agents recenseurs sont et seront à l’œuvre pour la réussite du RGPH-3. Défis Le processus enclenché par le gouvernement depuis 2015 en promulguant le décret 2015-096 du 10 février 2015 relatif au RGPH-3 jusqu’à la mobilisation de ressources, à la réalisation effective du recensement en octobre, du traitement des données qui s’achèvera jusqu’ en 2019, doit être suivi étape par étape, tout en respectant un deadline strict. « Les activités incluent, entre autres, les mises en place des structures, la constitution de comités régionaux et communaux, le recensement pilote, la réalisation de la cartographie censitaire dans les zones de dénombrement, les enquêtes post-censitaires, le dénombrement proprement dit,  le traitement et l’analyse des données », précise Tovonirina Razafimiarantsoa, coordonnateur de la CCER. « Le RGPH n’est pas terminé tant que les informations recueillies n’ont pas été communiquées aux utilisateurs potentiels sous une forme adaptée à leurs besoins », ajoute-t-il. La cartographie censitaire de la région Itasy ainsi que celle de deux arrondissements de la capitale sont bouclées jusqu’ici. Une opération qui a pour objectif de produire des cartes des « zones de dénombrement » que vont utiliser les agents recenseurs durant le dénombrement de la population. L’opération continue actuellement dans les districts de Marolambo, Mandoto, Ambovombe Androy, Ampanihy, Ambalavao et Maintirano. Les autres régions devraient être couvertes dans les quatre prochains mois. Mirana Ihariliva
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