Incendie Ambodivona - Une perte d’environ deux milliards ariary estimée


Plus de quatre-vingt magasins de brocanteurs et épiciers ont été réduits en cendres en une nuit. Les pertes sont énormes. Incendie dévastateur. L’odeur d’aluminium fondu avec des bois brûlés se faisait sentir dans la rue de stationnement d’Ambodivona. Le feu n’a été maîtrisé par les sapeurs pompiers que vers 23 h. Les occupants ont perdu des tonnes de marchandises estimées à deux milliards ariary selon le chef de division du marché d’Andravoahangy. Chaque vendeur a cependant son estimation des marchandises. « Je vendais des pièces détachés et bonne occasion de marque Mercedes. J’ai perdu des marchandises d’une valeur de 24 millions d’ariary en une nuit. Comme pour tous les incendies qui se produisent, il faut se contenter de ce qui reste et penser à reconstruire un nouveau commerce. Il faut accepter la situation », raconte Herilaza Baritanjona, un des brocanteurs. Tous les produits de première nécessité dans les épiceries, les viandes dans les boucheries qui se plaçaient juste en face de la station Total sont complètement anéantis par le feu. Les brocanteurs ont pu récupérer le reste de pièces détachées en fer enfouies dans les boues. Une scène de vente de fer et d’aluminium fondu a ainsi rempli la journée des victimes de l’incendie, hier. « Il ne reste plus vraiment de choses récupérables à part le fer et l’aluminium fondu. L’aluminium se fond à 100% sous l’effet du feu mais peut encore être vendu. En somme, 20% des marchandises sont estimés récupérables. Le fer est vendu à 400 ariary le kilo et l’aluminium à 6 000 ariary le kilo », explique un des victimes. Marchés en dur Les enfants et les jeunes riverains se précipitaient et profitaient de l’incendie pour récupérer le fer dans le but de le vendre. L’asso­ciation des brocanteurs se sont mis d’accord pour sceller le lieu pour le moment. D’après l’explication des victimes, un court circuit ayant eu lieu dans une épicerie a été à l’origine de l’incendie. De plus, les magasins de brocanteurs tout comme les boucheries et les épiceries sont tous construits en bois. Ce qui a facilité la propagation du feu en seulement quelques minutes. En revanche, La station Total a été protégée en priorité par les pompiers. La plupart des marchands ont occupé les lieux depuis dix ans. « Cela faisait deux ans que ces marchands ont demandé à la Commune urbaine d’Antananarivo de changer leurs magasins en bois en dur. Et c’est ce que ces marchands espèrent maintenant tout en reconstruisant le marché », explique Eric Augustin Rakotondrafara, chef de division du marché d’Andra­voahangy.
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